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2024/Quêtes diverses :les équations insolubles de Khalifa et Karim

Les mêmes causes produisant les mêmes effets, les bases de plu- sieurs formations politiques ont entamé des concertations pour donner un quitus favorable à leur leader en vue de la participation au dialogue proposé par le président Macky Sall.
En temps de crise, les partis poli- tiques dénoncent toujours l’atti- tude dictatoriale et la gestion patri- moniale de leur secrétaire général ou président. Le manque de démo- cratie interne mine les formations politiques souvent soumises au bon vouloir du fondateur qui négo- cie avec le pouvoir pour des entrées opportunes et opportunistes dans le gouvernement. Lorsqu’arrive un moment crucial comme celui ac- tuel du dialogue politique alors la base donne son avis voire son aval. Du saupoudrage, rien de plus.
Aujourd’hui, par exemple, la for- mation de Ousmane Sonko consi- dère sans objet l’appel au dialogue du président de la république. Les Pastéfiens ne veulent rien de Macky Sall. Pas de négociation. Pas de dialogue. Pas de rappro- chement. Juste le faire partir de la présidence de la république et faire rembourser à ses ouailles les de- niers indument empochés. Aucune surprise donc de les voir se masser devant les centres d’enrôlement pour faire voter le maximum de jeunes en février prochain. Autant les militants de Pastef craignent d’assister à l’invalidation de la candidature de leur ténor autant ils méprisent les sorties de leurs adversaires de la mouvance prési- dentielle. Le débat sur le dialogue est l’affaire de Khalifa Sall et de Karim Meissa Wade.
Pour rappel, lors de la réunion du
dernier conseil des ministres du mois de septembre dernier, le Pré- sident Sall avait demandé à Ismaïla Madior Fall, de rapidement exami- ner les conditions de réadmission dans le corps électoral de certaines personnalités. Six mois plus tard, tout était encore au point mort. Depuis samedi, des états-majors politiques se concertent pour se prononcer sur un dialogue devant durer maximum quinze jours. Le camp de Khalifa Sall acquiesce sous conditions. Le Pds de Karim Wade campe sur son désir de révi- sion du procès sans refuser la main tendue du bourreau de leur leader.
Karim Wade et Khalifa Sall ont be- soin de Macky Sall. Le premier doit 138 milliards à l’Etat du Sénégal et le second 5 millions de CFA. L’ar- ticle 112 du code pénal exige d’eux le paiement des montants fixés par le tribunal. Comment feront-ils
pour détenir le quitus fiscal obli gatoire et exigible à tout candidat ? Seul le dialogue politique pour- rait apporter une réponse posi- tive à cette interrogation. Autre écueil : la période de révision des listes électorales sera clôturée la semaine prochaine et passé cette date nul ne peut inscrire un can- didat ! Comment fera alors Kha- lifa Sall pour re-devenir électeur ? Seul le dialogue politique peut aider à réintégrer les deux candi- dats autrefois emprisonnés dans le cadre de la reddition des comptes et le dossier de la caisse d’avance de la mairie de Dakar. Le dialogue politique est devenu un mal-néces- saire. De sa tenue et de ses conclu- sions dépendent l’avenir politique de Khalifa Sall et le retour tant at- tendu de Karim Wade.


Momar Seyni (2’minutes)

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