La réaction du côté de l’opposition ne s’est pas fait attendre trop longtemps. Quelques heures après la sortie de la conférence des leaders de la coalition Benno Bokk Yakaar, ce sont les partisans de Ousmane Sonko qui montent au créneau pour s’indigner de cette attitude qu’ils jugent inadéquats aux respect des droits des citoyens qui, dans un pays démocratique, peuvent bien demander de faire leurs activités.
Pour le parti africain du Sénégal pour travail, l’éthique et la fraternité, cette méthode de vouloir freiner l’opposition est juste un prétexte pour reporter l’élection présidentielle. Dans leur communiqué en réponse à la coalition Benno Bokk Yakaar, Pastef/ Les Patriotes tient à rappeler aux responsables de la mouvance présidentielle, que l’Etat de droit est avant tout un Etat soumis au droit, particulièrement à la charte fondamentale. De plus, la Constitution du Sénégal, en son article 58, alinéa 1 « garantit aux partis politiques qui s’opposent à la politique du Gouvernement le droit de s’opposer. ». Ainsi, précise le communiqué, l’exercice de ce droit, conformément à l’article 8 du même texte, peut prendre la forme de rassemblements sous forme de meeting, de marches pacifiques etc.
Pour ces manifestations pacifiques prévues les 14 et 15 mars 2023, le Pastef considère que c’est pour demander la fin des arrestations et détentions arbitraires et la libération de tous les détenus, la fin de l’instrumentalisation de la justice et le démantèlement des milices privées opérant aux côtés des forces de l’ordre. Mais aussi, la fin de la mauvaise gestion des ressources publiques et la clarification des (sept) 07 milliards de FCFA que le Président Macky SALL aurait gracieusement offerts à Mme Marine Le Pen.
«Il est donc curieux que l’Alliance pour la République se fende d’un communiqué, sans même attendre la décision des autorités administratives faisant suite aux enquêtes, pour accuser l’opposition d’émeutes organisées, de guérillas coordonnées et d’insurrection générale planifiée pouvant mener à la guerre civile dans notre pays ».
Pastef-Les-Patriotes interpelle l’Alliance pour la République, notamment son président Macky Sall, sur les milices opérant en toute impunité aux côtés des forces de l’ordre, s’il est préoccupé par la stabilité du pays qu’il dirige. Ainsi, Ousmane Sonko et le Pastef-Les Patriotes posent 4 question s simples au Président Macky Sall :
«Est-il le parrain des milices qui opèrent aux côtés des forces de l’ordre ?
Est-ce vrai qu’il a nommé un haut gradé à la tête de ces milices et que c’est ce haut gradé, par ailleurs commandant d’autres unités, qui instruit aux forces de l’ordre de ne pas mettre hors d’état de nuire ces milices ?
Son fils, Amadou Sall, aurait été aperçu, à grand Yoff, la nuit du mardi 07 mars 2023, vers 02h du matin, en train de recruter des nervis, est-ce sur instruction de son père ou de sa mère ?
A quand le démantèlement effectif de ces milices qui sont, aux côtés de la troisième candidature, la seule vraie menace sur la stabilité du pays et font peser de sérieux risques de guerre civile au Sénégal ? »
avec exclusif.net