L’usage du chanvre indien a gâché la vie de Mor Anta Niang. À 33 ans, le jeune homme comparaît pour la trois fois sur plainte de sa mère. Mame Binta qui subit d’innombrables menaces de mort de son fils unique a peur qu’il passe à l’acte. Après avoir fait le tour des hôpitaux et tester la médecine alternative en vain, elle porte tout son espoir sur la justice.
Fils unique, à 33 ans, Mor Anta Niang fait vivre la hantise à sa mère. Condamné à trois reprises à 1 mois et 6 mois sur plainte de sa mère, le jeune homme comparaît de nouveau à la barre. Depuis trois ans, Mame Binta vit l’enfer sur terre. En effet, son garçon ne jouit plus de toutes ses facultés intellectuelles. En cause, l’excès de l’usage du chanvre indien. Sa daronne, veuve, vend des collations le soir pour entretenir la famille. Mais, c’est sans compter sur Mor qui n’épargne personne.
Quand il fume, il s’égare complètement et mène la vie dure à toutes ses proches. Lorsqu’on lui trouve du travail, il fait tout pour abandonner au bout de quelque temps. La goutte de trop c’était au lendemain de la fête de tabaski où des prières ont été organisées pour son défunt père. Ces vieux démons ont refait surface. Il a brandi un couteau de cuisine et menacé d’ôter la vie à sa maman. Depuis lors, elle subit les intimidations de son fils nuit et jour. Ayant user de tous les moyens pour le soigner en vain, la plaignante a porté l’affaire devant la justice après trois menaces de mort à son encontre.
Attrait à la barre du tribunal d’instance de Dakar, pour les chefs de violences et voies de faits et menaces de mort à ascendant, le prévenu reconnaît les faits qui lui sont reprochés. Sa mère, pour sa part martèle : “Je suis vraiment fatigué. On me dit qu’il est envoûté mais je n’y crois pas. C’est à cause du chanvre indien. Chaque fois qu’il prend sa dose, il s’attaque à moi. Je vends des fatayas pour entretenir la famille. Il vient bousculer mes clients. Je lui achète des habits, il les revend. J’ai tout fait plainte, prières auprès de marabout, consultation hôpital thiaroye mais en vain. Il refuse de suivre ses traitements. Je ne réclame rien, je veux qu’il change et arrête la drogue et les mauvaises fréquentations. Qu’il travaille et me laisse en paix”.
Cependant, le prévenu jure avoir arrêté le chanvre indien même s’il reconnaît avoir tort. Malgré tout, le procureur requiert un an ferme contre lui. Finalement, le tribunal après en avoir délibéré a reconnu Mor Anta Niang coupable des chefs de violences et voies de faits et menaces de mort à ascendant. Le juge le condamne à 6 mois ferme.