Du haut de ses 21 ans, Pape Matar Sarr, qui a dû prendre son mal en patience, s’affirme comme l’un des pions essentiels d’Ange Postecoglou à Tottenham mais également d’Aliou Cissé en Equipe Nationale.
Assurément le grand gagnant de l’arrivée d’Ange Postecoglou dans le Nord de Londres. Quand Pape Matar Sarr signe à Tottenham l’été 2021, beaucoup voyaient déjà en lui un joueur d’un bel avenir. Certains se posaient quand même des questions sur l’intégration dans le football anglais de ce joueur au petit gabarit. Tant la Premier League demande énormément d’un bagage athlétique. Pourtant, l’international sénégalais avait déjà fait quelques preuves en Ligue 1 (55 matchs en deux saisons) mais également en sélection de petites catégories.
Malgré lui, l’ancien joueur du FC Metz doit connaître une difficile période d’adaptation dans sa nouvelle équipe. Officiellement arrivé à Tottenham pour la saison 2022-2023 après avoir été prêté en Lorraine la saison d’avant, Pape Matar Sarr passe toute la première moitié de la saison dernière à alterner statut de remplaçant, absences dans les feuilles de match et apparitions avec les U21 des Spurs. Il a fallu attendre seulement janvier 2023 et un match contre Aston Villa pour voir Antonio Conte offrir au natif de Thiaroye ses premières minutes en équipe première. Un beau cadeau pour démarrer l’année 2023 pour celui qui, à 20 ans, venait de disputer au Qatar sa première Coupe du Monde avec le Sénégal.
L’envol avec Postecoglou
Et pendant toute la fenêtre des transferts de janvier 2023, «PMS» reçoit plusieurs offres pour quitter Tottenham, où il finira la saison avec 14 apparitions, dont une en Ligue des Champions. Pape Matar Sarr est, certes, (très) jeune et prometteur mais il n’est pas un pigeon. Sachant qu’Antonio Conte pouvait bien être débarqué de son poste et un nouvel entraîneur arriver, il a donc privilégié rester à Tottenham. Un choix payant. En effet, il a rapidement convaincu le nouveau coach des Spurs Ange Postecoglou et s’impose dans une doublette avec Yves Bissouma.
Quand le milieu de terrain malien fait le sale boulot, organise le jeu, Pape Matar Sarr casse les lignes, se projette dans toutes les surfaces du terrain grâce à sa vivacité et son endurance. Présent dans les duels malgré son petit gabarit, l’ancien pensionnaire de Génération Foot fait la passe juste après la récupération et cherche à accompagner dans chaque attaque de son équipe. Avant même la fin de la phase aller du Championnat d’Angleterre, il a déjà joué 16 matchs et, bien évidemment, marqué un but et délivré 2 passes décisives.
Lors de la victoire contre Everton ce samedi (2-1), l’intéressé a encore sorti une prestation de classe. Il a été présent dans les surfaces et s’est même illustré avec sa verticalité sur les passes sur l’ouverture du score des Spurs. Au début de saison, son entraîneur disait tout le monde bien qu’il pensait de lui. « Il est exceptionnel. C’est un grand talent. Il est très bon techniquement. Sa capacité à trouver de l’espace, à casser des lignes avec et sans ballon est très, très bonne pour un jeune joueur de 20 ans. Ce genre de chose chez un milieu de terrain dans le football moderne est très recherché ».
Donc, pour le moins que l’on puisse dire, c’est que Pape Matar Sarr confirme parfaitement avoir les qualités pour se faire un grand nom en Premier League mais surtout en Equipe Nationale du Sénégal. Longtemps dans l’ombre de ses idoles Idrissa Gueye, Cheikhou Kouyaté ou encore Nampalys Mendy depuis son arrivée en sélection A en mars 2021, celui qui était le maître à jouer des Lionceaux U17 pendant la Coupe du Monde de la catégorie, en 2019, semble désormais avoir gagné le droit d’une place de titulaire chez les Lions. Aligné d’entrée lors des 4 derniers matchs des Lions, il est bien parti pour être essentiel à la CAN, en Côte d’Ivoire, là où il aura à cœur de faire (encore plus) parler de lui.