Moscou n’avait pas réagi à l’officialisation de l’autorisation américaine à Kiev de frapper le territoire russe « pour défendre Kharkiv ». Mais en amont, y compris de la décision d’autres Occidentaux comme la France, le président russe s’était montré particulièrement menaçant il y a neuf jours. Dans une interview donnée aux agences de presse depuis Saint-Pétersbourg, ce mercredi 5 juin, Vladimir Poutine a cette fois précisé et fixé ses nouvelles lignes rouges. « Nous n’avons jamais menacé personne. » Ce sont les mots de Vladimir Poutine prononcés dans la foulée d’un petit rire, après une question portant sur une potentielle livraison de missiles par l’Allemagne à l’Ukraine et sur les conséquences que cela pourrait avoir. Ce mercredi, les éléments fournis par le président russe sur ce thème se veulent pourtant – évidemment – dissuasifs et précis. Ce qui provoquerait une réponse, a dit Vladimir Poutine, c’est l’utilisation contre des cibles, en Russie, de missiles à longue portée nécessitant l’assistance de militaires occidentaux.
Vladimir Poutine précise sa pensée
Le chef de l’État russe a d’abord désigné le matériel des États-Unis et du Royaume-Uni (ATACMS, Storm Shadow), avant de citer la France. Quant à la réponse qui serait fournie, le chef de l’État russe la qualifie d’« asymétrique », soit : « Fournir nos propres armes du même type dans des régions du monde où seront frappées les installations sensibles des pays qui agissent ainsi contre la Russie ». Avant d’ajouter : « Nous sommes en train d’y réfléchir plus précisément. »