Un nouveau drame de la migration se profile. Une pirogue en perdition depuis samedi, restée sans assistance des autorités espagnoles, marocaines et mauritaniennes, est finalement arrivée à Nouakchott. À bord, au moins 28 morts, dont deux corps retrouvés dans l’embarcation, et 37 survivants dans un état critique. Cette information a été rapportée par la journaliste et chercheuse spécialisée en migration et en traite des êtres humains, Helena Maleno Garzón, suscitant une vague d’indignation.
L’immobilisme des autorités, qui n’ont pas répondu aux appels de détresse, soulève des questions pressantes sur les responsabilités face à cette tragédie. « Ils les ont abandonnés pour mourir », a-t-elle dénoncé sur son compte X (anciennement Twitter).
PressAfrik a appris que c’est la même pirogue qui a quitté le Sénégal, le 21 octobre dernier en direction des îles Canaries, avec à son bord 150 personnes. Notre interlocuteur accuse les autorités d’avoir laissé les migrants mourir sans rien faire. La raison évoquée est : « la politique de contrôle migratoire ». Alarmphone, une organisation de veille citoyenne pour les migrants en détresse, alertait sur la situation, indiquant qu’elle a perdu contact avec l’embarcation partie du Sénégal le 21 octobre dernier. D’après nos informations, le bateau, actuellement introuvable, se trouverait dans la zone de recherche et de sauvetage (SAR) espagnole.