Le Parti démocratique sénégalais (PDS), déjà secoué par des tensions internes persistantes, vient de subir un revers judiciaire dans un différend opposant deux de ses militantes. Par décision rendue le 3 juin, la deuxième chambre du tribunal civil et commercial de Dakar a annulé la nomination de Fatou Sow à la tête de la Fédération nationale des femmes du parti.
À l’origine de cette décision, une plainte déposée par Awa Ba, militante de longue date du PDS. Celle-ci contestait la régularité de la nomination, arguant une violation des règles statutaires du parti. Le tribunal lui a donné raison, estimant que les procédures internes n’avaient pas été respectées. En conséquence, la formation libérale a été condamnée aux dépens.
Cette affaire révèle une fois de plus les divisions qui minent le PDS, autrefois grand pilier de la vie politique sénégalaise. Depuis le départ de son fondateur Abdoulaye Wade de la scène active, le parti peine à maintenir une cohésion autour de son leadership, en particulier au sein de ses structures féminines et régionales.
Selon le journal Libération, cette décision de justice pourrait ouvrir la voie à d’autres recours internes, à mesure que les frustrations se cristallisent. Si aucune réaction officielle n’a encore été enregistrée du côté de la direction du parti, des sources proches de celle-ci n’excluent pas la possibilité d’un appel.
Cette nouvelle bataille judiciaire vient alourdir un climat déjà tendu à l’approche des futures échéances électorales. Dans ce contexte, le PDS devra faire preuve de lucidité pour restaurer l’unité en interne et éviter un éclatement qui semble désormais plus que jamais menaçant.