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Thierno Alassane Sall fustige Sonko : « Il réclame plus de pouvoir pour solder des comptes personnels »

La sortie virulente d’Ousmane Sonko ce jeudi, lors du Conseil national de PASTEF – Les Patriotes, continue de faire des remous dans la classe politique. Après Papa Malick Ndour, c’est au tour du député Thierno Alassane Sall (TAS), leader du parti La République des Valeurs, de s’en prendre frontalement au Premier ministre, qu’il accuse de dérive autoritaire et d’égocentrisme politique.

Dans un post au ton tranchant publié sur ses réseaux sociaux, TAS dénonce ce qu’il qualifie de « gatsa-gatsa au cœur de la République ». Selon lui, le duo présidentiel formé par Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko, surnommé « la chimère Diomaye mooy Sonko », n’aura résisté que le temps d’un hivernage.

« Comme si le sombre tableau que présente le Sénégal ne suffisait pas, Ousmane Sonko veut ajouter une crise à la crise », écrit le député. Il voit dans la déclaration du Premier ministre une tentative dangereuse d’imposer une nouvelle crise politique à un pays déjà éprouvé par les défis économiques, sociaux et institutionnels.

Mais le cœur de sa critique réside dans l’ambition affichée de Sonko de réclamer davantage de pouvoirs, alors qu’il occupe déjà la primature. « Il ne les demande pas pour s’attaquer à la misère du peuple ou à l’insécurité, mais pour solder des comptes personnels », accuse-t-il. Pour Thierno Alassane Sall, les frustrations du Premier ministre ne sont ni liées à l’échec scolaire, ni au chômage, ni au coût de la vie. « Son indicateur, c’est le nombre de ses contempteurs emprisonnés. Voilà son projet et son horizon. »

Cette sortie tranche avec le silence d’une partie de la classe politique et met en lumière les tensions croissantes autour du leadership d’Ousmane Sonko, dont la posture jugée de plus en plus conflictuelle suscite inquiétudes et critiques.

Alors que le Premier ministre dénonce l’inaction de la justice, les attaques personnelles dont il est victime et le silence de la présidence, des voix comme celle de Thierno Alassane Sall appellent à plus de retenue, estimant que la priorité du moment reste la stabilité institutionnelle et la lutte contre les urgences sociales.

Le bras de fer politique semble désormais se jouer au sein même des institutions, entre un Premier ministre en quête d’autorité et un système qui peine à s’accorder sur l’essentiel.

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