Le Mali est plongé dans une nouvelle crise politico-militaire depuis le 7 août 2025. Les autorités de Bamako affirment avoir déjoué une “tentative de déstabilisation des institutions”, qu’elles présentent comme un coup d’État avorté. Plusieurs sources médiatiques fiables font état de l’arrestation de 20 à 55 militaires, parmi lesquels deux hauts gradés : le général Abass Dembélé, ancien gouverneur de Mopti, et la générale de brigade Nema Sagara, l’une des rares femmes officiers supérieurs du pays.
Pour l’heure, les autorités se montrent avares en détails, laissant planer un flou autour de la nature exacte de cette affaire. Ce silence alimente les rumeurs et les spéculations, certains observateurs évoquant moins une véritable tentative de putsch qu’une opération de purge interne destinée à consolider le pouvoir du colonel Assimi Goïta et de la junte au pouvoir.
Ces arrestations interviennent dans un contexte déjà marqué par de fortes tensions au sein de l’armée, une insécurité persistante dans plusieurs régions du pays, et un espace politique fortement restreint depuis le coup d’État militaire de 2021.
L’incertitude qui entoure cette crise fait craindre une nouvelle déstabilisation dans un pays déjà confronté à d’importants défis sécuritaires et institutionnels. L’évolution de la situation dans les jours à venir sera déterminante pour l’avenir de la transition politique malienne.