Les propos de Cheikh Yerim Seck continuent de susciter des réactions. Invité de l’émission « L’invité de MNF » sur la 7TV, le journaliste a affirmé qu’un drone aurait ouvert le feu sur un jeune manifestant lors des affrontements qui ont secoué le Sénégal entre mars 2021 et février 2024.
Cette déclaration a fait bondir Seydi Gassama, directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal. Dans sa réaction, il a dénoncé une thèse « fantaisiste » et même « insultante » pour les victimes et les forces de défense et de sécurité.
« Un mépris pour les victimes »
Pour le défenseur des droits humains, parler de drones armés responsables de la mort de dizaines de manifestants dans plusieurs villes du pays relève d’un « mépris pour les victimes » et d’une « insulte pour les forces de défense et de sécurité sénégalaises ».
Amnesty appelle à la rigueur
Seydi Gassama invite les journalistes à faire preuve de responsabilité :
« Les deux journalistes qui avancent ces affirmations devraient enquêter et préciser quelle entité, étatique ou non étatique, opérait ces drones, plutôt que de renvoyer à des enquêtes judiciaires qui n’ont pas encore eu lieu. »
Un débat sensible
La question de l’usage de la force lors des manifestations reste un sujet brûlant au Sénégal. Amnesty International a, à plusieurs reprises, dénoncé les violences policières et réclamé la vérité sur les dizaines de morts enregistrés entre 2021 et 2024. Mais pour Gassama, attribuer ces crimes à des drones relève d’une dérive qui pourrait détourner l’attention des véritables responsabilités.
