Le chroniqueur Arona Niang a été placé sous mandat de dépôt ce mardi 13 mai 2025, à l’issue de son déferrement devant le procureur du tribunal de grande instance hors classe de Dakar. Il sera jugé ce jeudi, dans une affaire qui suscite une vive controverse autour de la liberté d’expression et de la responsabilité médiatique.
Les poursuites font suite à des propos tenus par Arona Niang le 15 avril dernier, lors de son passage sur le plateau de l’émission Sénégal 7. Il y avait affirmé que le personnel médical sénégalais aurait volontairement transmis le coronavirus à la population, via des masques, des prélèvements naso-pharyngés et les vaccins anti-Covid. Ces déclarations, jugées graves et infondées, ont provoqué une vague d’indignation, notamment dans les milieux médicaux.
L’Ordre national des médecins aurait déposé une plainte, estimant que ces propos jettent un discrédit dangereux sur l’engagement du corps médical, en pleine réhabilitation post-pandémique. Les autorités judiciaires retiennent contre Arona Niang le chef d’accusation de diffusion de fausses nouvelles, un délit passible de sanctions pénales selon la législation sénégalaise.
Le chroniqueur a passé sa première nuit en détention après son placement sous mandat de dépôt. Son procès, prévu ce jeudi 15 mai, pourrait être décisif, tant pour son sort judiciaire que pour les implications plus larges qu’il soulève sur la régulation de la parole publique dans les médias.
Alors que ses soutiens évoquent une atteinte à la liberté d’expression, ses détracteurs pointent une irresponsabilité médiatique aux conséquences potentiellement graves. Le verdict attendu jeudi sera scruté de près, tant par les acteurs du secteur de la santé que par les défenseurs des droits civiques.