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Blanchiment et escroquerie : la Chambre d’accusation confirme la saisie des biens de Tahirou Sarr et Farba Ngom

La Chambre d’accusation financière a confirmé, ce vendredi, les ordonnances de saisie pénale visant les biens et comptes bancaires des hommes d’affaires Tahirou Sarr et Farba Ngom, selon des informations rapportées par Seneweb. Cette décision fait suite à une procédure judiciaire ouverte pour des faits présumés de blanchiment de capitaux, d’escroquerie portant sur des milliards de francs CFA, et d’abus de biens sociaux.

Les mesures de saisie, prises initialement par le juge d’instruction financier le 11 mars dernier, visaient à sécuriser les avoirs des deux mis en cause. Elles s’appuient sur plusieurs textes juridiques, notamment les articles 41-1 à 41-4 du Code pénal, les articles 677-40 à 677-42 du Code de procédure pénale, ainsi que l’article 202 de la loi n°2024-08 du 14 février 2024 relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive.

Farba Ngom, ancien député et proche collaborateur de l’ex-président Macky Sall, a été inculpé le 27 février 2025. Il est poursuivi pour association de malfaiteurs en vue de commettre des actes de blanchiment, escroquerie portant sur plus de 31,8 milliards de FCFA de deniers publics, ainsi que pour complicité d’abus de biens sociaux.

Son coaccusé, Tahirou Sarr, figure bien connue du secteur des BTP et proche de plusieurs cercles d’influence sous l’ancien régime, a été inculpé le lendemain, le 28 février. Il fait face aux mêmes chefs d’accusation, en plus d’une escroquerie portant sur 25,3 milliards de FCFA et d’abus de biens sociaux. Ces poursuites s’appuient notamment sur un rapport accablant de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif).

Les avocats de la défense avaient introduit un recours contre les ordonnances de saisie, contestant la régularité de la procédure et la légalité des mesures conservatoires. Mais la Chambre d’accusation a rejeté l’appel, confirmant ainsi la volonté des autorités judiciaires de maintenir le gel des avoirs jusqu’à nouvel ordre.

Cette décision marque une nouvelle étape dans une affaire à fort retentissement politico-financier, qui soulève des interrogations sur la gestion des fonds publics sous l’ancien régime et la volonté des nouvelles autorités de rendre la justice plus indépendante et rigoureuse face aux crimes économiques.

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