Le ministère des Finances a rendu public le rapport d’exécution budgétaire du deuxième trimestre 2025. Le document met en avant une croissance économique spectaculaire de 12,1% au premier trimestre, dopée par l’exploitation des hydrocarbures. Mais il révèle aussi une montée en flèche des charges de la dette et une exécution encore timide des investissements publics.
Le Sénégal a mobilisé 4 474,1 milliards FCFA de ressources à fin juin, soit 43,1% des prévisions annuelles. Les recettes fiscales se portent bien, atteignant 2 226,3 milliards FCFA (+8,5% en un an), portées par les impôts directs dont l’impôt sur les sociétés (392,3 milliards). Les recettes non fiscales et dons budgétaires restent faibles (116,6 milliards et 19,3 milliards respectivement).
Du côté des dépenses, 2 814,6 milliards FCFA ont été exécutés, dominés par les charges de fonctionnement (2 232,7 milliards), avec une masse salariale en hausse de 3,3%. Les dépenses en capital, elles, plafonnent à 581,9 milliards FCFA (30,1% des prévisions).
La dette publique pèse lourd : 500 milliards FCFA de charges (+290 milliards en un an). Le déficit budgétaire ressort à 588,3 milliards FCFA, soit un tiers de l’objectif annuel.
En somme, le rapport illustre une économie dynamique grâce aux hydrocarbures, mais aussi un risque budgétaire accru lié à l’endettement et à la faible réalisation des investissements.