Le scandale des virements frauduleux s’étend. Après Orabank et la BICIS, la BGFI Bank est à son tour éclaboussée par un vaste réseau de cybercriminels. Selon le journal Libération, les malfaiteurs ont détourné des bourses d’étudiants gabonais, en utilisant de faux e-mails imitant ceux de l’Agence nationale des bourses du Gabon.
Parmi les bénéficiaires figure Usman Danwudi Auwal, homme d’affaires nigérian déjà incarcéré dans le dossier Orabank. Il a été extrait de prison et de nouveau déféré, cette fois pour son rôle dans l’affaire BGFI, où il a perçu près de 10 millions FCFA sur un compte à FBN-Bank. Ses explications sur l’origine des fonds varient selon les enquêtes.
Le même procédé a permis de détourner plus de 200 millions FCFA à la BICIS. Auwal et ses complices, dont Papa Oumar Samb, sont soupçonnés de faire partie d’un réseau organisé, opérant à travers plusieurs institutions financières.
Le parquet a ouvert des enquêtes pour escroquerie, faux, blanchiment de capitaux et cybercriminalité. Ce dossier révèle une faille profonde dans le système bancaire sénégalais, de plus en plus ciblé par des fraudeurs technologiques.