« Le Sénégal n’est la chasse gardée de personne, si ce n’est celle du peuple sénégalais, seul habilité à défendre ses intérêts. Nous sommes ouverts à tous les pays, à condition qu’ils trouvent des opportunités d’investissement et de partenariat respectant nos principes, notamment celui du respect mutuel. »
Tels sont les mots du President de la République Bassirou Diomaye Faye en marge du 22e Forum de Doha qui vient de se tenir au Qatar.
Oui le Sénégal est un pays souverain et vient de le démontrer une nouvelle fois en organisant en un an Education scrutins transparents et sans contestation. Le pays est souverain aussi car il fixe son agenda international et malgré l’alternance continue de coopérer avec ses partenaires internationaux. Mais il faut se garder de confondre souveraineté et fermeture. Le nationalisme ne veut pas dire une fermeture sur soi au mépris de la coopération internationale censée attirer des investissements étrangers.
Hélas dans les flancs du régime existent des activistes partisans d’une ligne fermeture fermeture ou de rapprochement avec les pays de l’AES au mépris de la tradition d’ouverture économique du pays de la teranga.
De par sa position geo-économique, et grâce à son économie dynamique et ses infrastructures modernes, le Sénégal, hub Ouest africain, est une porte stratégique vers un marché de plus de 300 millions de consommateurs de la CEDEAO.
Ainsi pour un équilibre diplomatique il est essentiel de maintenir une neutralité intelligente sans compromettre les relations existantes.
« Aucun pays, y compris le Qatar, n’est exclu de devenir un partenaire stratégique ».
En effet,au delà de sa stabilité democratique, le Sénégal dispose d’un potentiel minier et énergétique attractif (zircon, phosphate, pétrole) offrant des opportunités de diversification économique. Cette ressource permet au pays d’ouvrir ses portes aux différents investisseurs européens, américains, asiatiques avec un partenariat gagnant-gagnant. Nos nouvelles autorités ont pour mission de « refonder notre système économique et social afin de bâtir un avenir prospère et inclusif ».
Cet avenir prospère impose de maintenir notre position d’Etat démocratique, ouvert et crédible dans le maintien et le renforcement de ses partenariats économiques traditionnels.
Mamadou Cissé Journaliste