L’armée israélienne poursuit ses opérations dans la bande de Gaza, après avoir ordonné mercredi l’évacuation de la ville de Khan Younès. Mercredi, le bilan a franchi la barre de 20 000 morts dans les attaques israéliennes à Gaza.
Ce qu’il faut retenir :
■ Après deux jours consécutifs de report de vote, un texte du Conseil de sécurité de l’ONU est attendu jeudi. D’après une déclaration du ministre des Affaires étrangères jordanien, l’ébauche du texte concernerait l’envoi d’aide humanitaire dans la bande de Gaza. Les Etats-Unis alertent quant à eux sur les effets néfastes que pourrait avoir ce texte.
■ Les bombardements et opérations militaires israéliens se poursuivent dans la bande de Gaza, après l’ordre mercredi d’évacuer la ville de Khan Younès. L’armée a déclaré jeudi avoir frappé 230 cibles palestiniennes dans les dernières 24 heures.
■ Une enquête a été ouverte par Israël après la mort en novembre d’un détenu palestinien dans une prison du sud du pays.
■ Le président français Emmanuel Macron est est arrivé en Jordanie pour célébrer Noël avec les troupes françaises déployées dans le pays, tandis que le président du Sénat Gérard Larcher poursuit sa visite en Israël et en Cisjordanie.
■ Environ 20 000 Palestiniens ont été tués dans les frappes israéliennes sur Gaza depuis le début de l’opération israélienne, selon le gouvernement du Hamas. Plus de 52 586 personnes ont également été blessées. Selon le ministère de la Santé de l’enclave, 70% des victimes sont des femmes et des jeunes de moins de 18 ans. Quelque 1 140 personnes ont été tuées lors de l’attaque du 7 octobre, selon les dernières données fournies par le gouvernement israélien. Enfin, 129 otages sont toujours retenus dans la bande de Gaza.
14h55 : Le ministre des Affaires étrangères britannique appelle à un « cessez-le-feu durable » à Gaza
Le chef de la diplomatie britannique, David Cameron, a appelé jeudi depuis Le Caire à « cessez-le-feu durable » dans la bande de Gaza, au deuxième jour d’une visite dans la région sur fond de guerre dans ce territoire voisin de l’Egypte.
« Il faut faire tout ce qui est possible pour faire rentrer l’aide à Gaza où la population est dans une situation désespérée », a alerté le ministre lors d’une conférence de presse au Caire. « Ce conflit doit cesser », a-t-il ajouté devant un parterre de journalistes.
14h45 : Le texte de l’ONU pourrait ralentir l’arrivée de l’aide humanitaire, alertent les Etats-Unis
Les Etats-Unis ont fait part de « sérieuses et importantes inquiétudes » concernant le texte, actuellement à l’état d’ébauche, rédigé par le conseil de sécurité de l’ONU. Ce dernier « pourrait en réalité ralentir » les livraisons d’aide humanitaire dans la bande de Gaza, ont-ils prévenus.
« Le but de cette résolution est de faciliter et d’augmenter les arrivées d’aide humanitaire à Gaza, et nous ne pouvons pas perdre cela de vue », a déclaré Nate Evans, porte-parole des Etats-Unis.
14h37 : Emmanuel Macron s’est entretenu avec le roi Abdallah II en Jordanie
Emmanuel Macron est arrivé jeudi en Jordanie où il s’est entretenu avec le roi Abdallah II de l’aide humanitaire à Gaza et du processus de paix au Proche-Orient, avant de fêter Noël avec les forces françaises déployées dans ce pays.
Le président français a choisi cette année le Proche-Orient, de nouveau secoué par la guerre, pour ce traditionnel rendez-vous avec les troupes.
Emmanuel Macron avait déjà rendu visite au roi le 25 octobre lors d’une tournée dans la région destinée à marquer la solidarité avec Israël après l’attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre, et à relancer l’idée d’une solution à deux Etats.
Les deux dirigeants doivent échanger sur le « travail en commun en matière d’aide humanitaire et médicale à la population civile de Gaza », a précisé l’Elysée.
14h13 : Plainte d’une organisation israélienne contre le Comité international de la Croix-Rouge
Une organisation israélienne a annoncé avoir porté plainte contre le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), accusé d’inaction et de partialité dans le dossier des otages retenus dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.
L’organisation de droite Shurat Hadin, qui milite pour les droits des familles de victimes d’attentats, a déposé une plainte à Jérusalem au nom de 24 familles d’otages, critiquant le CICR pour « avoir échoué à accomplir sa mission et son devoir moral de rendre visite aux Israéliens retenus à Gaza, de s’assurer de leur bien-être et de se battre pour leur libération ».
D’après Shurat Hadin, le CICR a tardé à intervenir, n’a pas agi pour faciliter les visites et « n’a même pas essayé de fournir des médicaments nécessaires aux otages, même lorsqu’ils étaient donnés à ses représentants ».
« Nous ne pouvons accepter ce mépris et ce manque de respect pour les vies humaines juste parce que les otages sont juifs. Le CICR est tout simplement partial et indifférent aux vies israéliennes et à la souffrance de leurs familles », a estimé dans un communiqué Nitsana Darshan Leitner, présidente et fondatrice de l’organisation de droite.
Sollicité par l’AFP, le CICR a affirmé avoir appelé sans relâche à leur libération depuis le 7 octobre. « Nous avons rencontré le Hamas à tous les niveaux et mené des efforts diplomatiques humanitaires pour avoir accès aux captifs et leur apporter le nécessaire, comme des médicaments », a indiqué Jason Straziuso, porte-parole du CICR à Genève. « Nous poursuivons nos efforts pour obtenir un accès aux personnes toujours retenues à Gaza. L’essentiel de ce travail se tient à huis clos ».
14h03 : Un navire chargé de carburant envoyé d’Irak vers l’Egypte pour aider Gaza
L’Irak a envoyé un cargo chargé de carburant vers l’Egypte pour venir en aide à la bande de Gaza, qui subit des pénuries en raison du blocus de son territoire.
« Un navire pétrolier transportant 10 millions de litres de carburant a quitté le porte de Basra [en Irak, NDRL] vers la canal de Suez pour venir en aide aux Palestiniens de Gaza, et le gouvernement irakien prévoit d’envoyer d’autres cargos à l’avenir », a déclaré Zedan Khalaf, conseiller auprès du premier ministre irakien.
13h25 : La guerre entre Israël et le Hamas va replonger l’économie libanaise en récession selon la Banque Mondiale
La guerre entre Israël et le Hamas palestinien devrait replonger l’économie libanaise en récession, malgré des prévisions optimistes portées par le tourisme et les envois de fonds de la diaspora de ce pays en crise, a indiqué jeudi la Banque mondiale. « Avant octobre 2023, la croissance économique devait — pour la première fois depuis 2018 – légèrement augmenter en 2023 (+0,2 %) », a-t-elle précisé dans un rapport publié jeudi. Mais « le conflit actuel et ses retombées au Liban devraient rapidement inverser la faible croissance prévue pour 2023, l’économie retombant en récession », poursuit le rapport.
Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas en octobre, la frontière libano-israélienne est le théâtre d’échanges de tirs réguliers, principalement entre l’armée israélienne et le Hezbollah, allié du Hamas. Plus de 50% des réservations de voyage au Liban ont été annulées pour les vacances d’hiver, écrit la Banque mondiale, pointant que « la dépendance du Liban à l’égard du tourisme et des entrées de fonds des travailleurs à l’étranger n’est ni une stratégie économique viable ni un plan de résolution de la crise économique ».
12h28 : La Jordanie met en garde contre l’échec d’une résolution à l’ONU
Le ministre des Affaires étrangères jordanien, Ayman Safadi, a déclaré jeudi que l’échec de l’adoption au conseil de sécurité de l’ONU d’une résolution sur Gaza serait un « dangereux deux pods deux mesures ». Il a ajouté que l’ébauche de résolution se concentrait sur l’acheminement d’aide humanitaire dans la bande de Gaza.
12h22 : La compagnie maritime allemande Hapag-Lloyd déviera ses navires de la mer Rouge
La compagnie maritime allemande Hapag-Lloyd a annoncé qu’elles redirigerait 25 navires d’ici la fin de l’année pour éviter de les faire transiter par la mer Rouge. Elle emboîte ainsi le pas à plusieurs autres compagnies mondiales qui ont suspendu leurs passages dans la région alors que les attaques des rebelles houthistes yéménites se multiplient. Ces derniers, soutiens des Palestiniens et alliés à l’Iran, réclament la cessation des bombardements d’Israël sur la bande de Gaza.
12h01 : Des artistes français signent une lettre ouverte pour un cessez-le-feu à Gaza
Des dizaines de personnalités de la culture française ont adressé une lettre ouverte à Emmanuel Macron demandant au président d’oeuvrer pour la signature d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et de « tout mettre en œuvre pour que ce massacre cesse ». La lettre, notamment signée par l’acteur Tahar Rahim, l’actrice Virginie Efira, Maïwenn, et le prix Nobel de littérature J. M. G. Le Clézio, a été publiée en ligne.
« Nous exigeons l’égalité des droits pour les Israéliens et les Palestiniens. Nous condamnons unanimement les personnes, les organisations et les États responsables ou complices des massacres de civils innocents. Nous condamnons unanimement la haine, où qu’elle soit, et qui qu’elle touche », mentionne également ce texte.
11h42 : De nouvelles roquettes tirées sur Israël depuis Gaza
Les sirènes d’alerte ont retenti dans plusieurs localités en Israël, notamment à Tel Aviv; pour signaler que des roquettes avaient été tirées depuis la bande de Gaza. Selon Reuters, les roquettes ont été interceptées par Israël, et aucun dégât n’a pour l’instant été constaté.
11h35 : L’armée israélienne dit avoir découvert des armes dans une école de Gaza
Dans un post publié en hébreu sur X (anciennement Twitter), l’armée israélienne a déclaré avoir découvert des armes dans une école du Nord de Gaza.
במסגרת הפעילות הקרקעית של לוחמי המילואים מצוות הקרב החטיבתי 551 בג׳באליא, פעלו הכוחות לפינוי מוסדר של אוכלוסייה דרומה משטח של מתחם בתי ספר. הלוחמים ערכו סריקות בבית הספר ואיתרו אמצעי לחימה רבים במרחב >> pic.twitter.com/hu3KdBBJa0— צבא ההגנה לישראל (@idfonline) December 21, 2023
11h28 : Pas de libération d’otages israéliens avant la cessation des bombardements, annonce le Hamas
Les factions palestiniennes refusent de libérer davantage d’otages israéliens avant la fin de l’« agression » israélienne, a annoncé jeudi le Hamas dans un communiqué. 129 otages israéliens seraient actuellement détenus à Gaza, par le Hamas ainsi que par d’autres groupes islamistes.
10h57 : Une enquête ouverte après la mort d’un détenu palestinien
La police israélienne a interrogé une vingtaine de gardiens de prison dans le cadre d’une enquête sur la mort d’un détenu palestinien, décédé suite à des violences présumées, ont indiqué jeudi des sources israéliennes et palestiniennes.
Selon l’agence de presse palestinienne Wafa, Thaer Abu Assab, 38 ans, originaire de la ville de Qalqilya, dans le nord de la Cisjordanie occupée, est décédé en novembre après avoir été battu par des gardiens de la prison du sud d’Israël où il était détenu. La police israélienne a indiqué que l’enquête portait sur que l’enquête portait sur « un incident violent présumé qui s’est produit il y a environ un mois dans une prison du sud du pays ».
10h40 : Quatre Palestiniens tués par une frappe israéliene près de Rafah, annonce le Hamas
Le Hamas a annoncé la mort de quatre Palestiniens près de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, tués pas une frappe israélienne. L’armée israélienne nie quant à elle son implication.
10h17 : L’Egypte assure oeuvrer pour de « bonnes conditions » de navigation en mer Rouge
Le ministre des Affaires étrangères égyptien a assuré jeudi matin que le pays continuait « à coopérer avec nombre de [ses] partenaires pour assurer de bonnes conditions de navigation dans la mer Rouge ». Le pays ne fait pas partie de la coalition de dix pays annoncée lundi par les Etats-Unis pour lutter contre les attaques des Houthis yéménites dans la région. Le ministre des Affaires étrangères égyptien ajouté que les pays bordant la mer Rouge ont « la responsabilité de protéger la liberté de navigation ».
9h54 : L’OMS assure qu’il n’y a plus aucun hôpital fonctionnel dans la bande de Gaza
L’Organisation mondiale de la santé a déclaré jeudi que le nord de la bande de Gaza n’avait plus d’hôpital fonctionnel en raison d’un manque de carburant, de personnel et de fournitures. « Il n’y a en fait plus aucun hôpital fonctionnel dans le nord », a déclaré Richard Peeperkorn, représentant de l’OMS à Gaza, aux journalistes par liaison vidéo depuis Jérusalem. « L’hôpital Al-Ahli était le dernier, mais il ne fonctionne plus qu’au minimum », a-t-il ajouté.
9h36 : L’ONU réclame une enquête à Israël sur un « possible crime de guerre » à Gaza
Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme réclame l’ouverture d’une enquête par Israël sur « la possible commission d’un crime de guerre » par ses forces armées à Gaza. Dans un communiqué daté de mercredi, cette agence de l’ONU dit avoir reçu des « informations inquiétantes » concernant la mort de « 11 hommes palestiniens non armés » dans la ville de Gaza.
Ils sont décédés mardi soir lors d’une intervention de l’armée israélienne dans un immeuble résidentiel de la ville où s’abritaient plusieurs familles. Les soldats israéliens « auraient séparé les hommes des femmes et des enfants, puis auraient tiré et tué au moins 11 hommes […] sous les yeux des membres de leurs familles », selon des témoignages diffusés par l’Observatoire EuroMed des droits de l’homme ». L’agence précise que « les circonstances des meurtres sont en cours de vérification ».
Le week-end dernier, la mort d’une mère et sa fille, tuées par un soldat israélien sur le parvis de la seule église catholique de Gaza, et celle de trois otages israéliens tués par erreur alors qu’ils agitaient un drapeau blanc, avait déjà provoqué la polémique.
9h18 : La Grèce se joint à la coalition en mer Rouge contre les Houthis
Le ministre grec de la Défense Nikos Dendias a annoncé jeudi la participation de la Grèce à la coalition militaire en mer Rouge pour prévenir les attaques des rebelles yéménites Houthis contre les navires marchands, avec l’envoi d’une frégate. En tant que pays de premier plan en matière de fret maritime, la Grèce a un « intérêt fondamental » à faire face à une « menace massive » contre le transport maritime mondial, a jugé le ministre conservateur dans une déclaration à la chaîne de télévision publique ERT.
Le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, avait annoncé lundi la formation en mer Rouge d’une coalition de dix pays afin de faire face aux attaques répétées des Houthis contre des navires que ces rebelles considèrent comme « liés à Israël ». Outre les Etats-Unis, M. Austin a indiqué que la France, le Royaume-Uni, Bahreïn, le Canada, l’Italie, les Pays-Bas, la Norvège, l’Espagne, et les Seychelles prendraient part à cette coalition. Les rebelles Houthis ont lancé ces derniers jours une série d’attaques de drones et de missiles contre des navires en mer Rouge, en riposte aux bombardements israéliens sur la bande de Gaza.
8h58 : Une médecin de MSF qui a travaillé dans la bande de Gaza témoigne des conditions de travail intenables
Le Dr Nathalie Thurtle, une médecin australienne qui a coordoné l’aide médicale de Médecin sans frontières à Gaza jusqu’à la semaine dernière s’est confiée dans les colonnes du Guardian. Elle a d’abord dit son horreur devant « l’énorme proportion d’enfants tués ou mutilés à vie. […] De plus en plus de patients sont créés par la situation chaque jour, de sorte que l’engorgement est absolument massif et que les gens n’ont aucun endroit sûr où aller. […] D’après ses collègues et les images qu’ils voient, le nombre d’enfants tués ou mutilés dans ce conflit est très élevé. »
Quant aux conditions de travail, elles sont intenables. Selon elle, il est « très difficile pour les collègues d’essayer de fournir des soins de santé lorsqu’il est possible de se faire tirer dessus à travers la fenêtre de l’hôpital ». Et si MSF n’a pas les moyens de vérifier les chiffres des morts et des blessés fournis par le ministère de la Santé du Hamas, « il est certain qu’avec ce que nous voyons en termes de nombre d’arrivées dans les centres où nous travaillons, ces chiffres ne sont pas du tout farfelus ».
8h31 : L’armée israélienne a frappé 230 cibles dans la bande de Gaza dans les 24 dernières heures
À travers ses frappes et ses raids, l’armée israélienne assure avoir touché 230 cibles du Hamas dans la bande de Gaza sur les 24 dernières heures. Dans un post sur X, le porte-parole de l’armée pour les médias arabes évoque des frappes pour éiminer des membres du Hamas et un stock de roquettes ennemies, des armes trouvées dans une école à Jabaliya et des frappes pour éliminer des « saboteurs » aux alentours du camp de réfugiés d’Al-Shati.
#عاجل قوات جيش الدفاع تشن الغارات وتتقدم في قطاع غزة لتستهدف عشرات الطائرات التابعة لسلاح الجو حوالي 230 هدفًا لمنظمة حماس الإرهابية على مدار آخر 24 ساعة في قطاع غزة.
⭕️لقد رصدت قوات لواء 7 مدرعات مخربين داخل مبنى في منطقة خان يونس. طائرة مقاتلة تابعة لسلاح الجو دمرت المبنى وقضت… pic.twitter.com/dG5u9Wo0ks— افيخاي ادرعي (@AvichayAdraee) December 21, 2023
8h00 : Israël en train de passer d’opérations d’avacée sur le terrain à des opérations de maintien
Dans sa carte quotidienne, l’Institut pour l’étude de la guerre fait le point sur les avancées israéliennes dans la bande de Gaza. Selon lui, dans le nord, l’armée transitionne progressivement vers des opérations de maintien plutôt que de lutte pour des avancées territoriales.
Israeli forces are transitioning from clearing operations to holding operations in some areas of the northern Gaza Strip.
Houthi Supreme Leader Abdulmalik al Houthi threatened to target US warships in the Red Sea in a speech on December 20. (1/2) pic.twitter.com/Ww4DBYZV7g— Institute for the Study of War (@TheStudyofWar) December 21, 2023
7h36 : Deux morts dans le sud du Liban après des frappes israéliennes
Une femme et son mari ont été tués et une autre personne a été blessée dans un bombardement israélien qui visait ce matin le village frontalier de Maroun el-Ras, rapporte L’Orient le jour. Les victimes étaient âgées de 75 et 80 ans selon des locaux. Selon des témoins, une cinquantaine d’obus israéliens se sont abattus ce matin à Maroun el-Ras et ses environs.
L’agence palestinienne WAFA a relayé des images du village de Markaba, voisin de Maroul el-Ras, après des bombardements israéliens.
7h18 : Le COGAT fait le point sur l’aide humanitaire apportée à la bande de Gaza mercredi
L’Administration civile israélienne dans les Territoires palestiniens (COGAT) a communiqué sur l’aide humanitaire entrée dans la bande de Gaza dans la journée de mercredi. Au total, plus de 3 000 tonnes de marchandises, selon ce bureau du ministère de la Défense israélien. Une baisse en comparaison des chiffres affichés les derniers jours, avec plus de 190 camions qui passaient les contrôles de l’armée israélienne à Nitzana et Kerem Shalom.
Breakdown of humanitarian aid transferred to the Gaza Strip yesterday, December 20: https://t.co/JICgsm1sLy pic.twitter.com/C1u5nTo7tP— COGAT (@cogatonline) December 21, 2023
7h00 : Meta a tendance à supprimer et masquer les contenus pro-palestiniens selon Human Rights Watch
L’ONG Human Rights Watch a pubié un communiqué dans lequel elle dénonce la politique de l’entreprise américaine Meta à propos des contenus en soutien sur la Palestine sur Facebook et Instagram. Elle y assure, travail documenté à l‘appui, que la firme de Mark Zuckerberg a montré une tendance à la suppression de discours, y compris l’expression pacifique en faveur de la Palestine et le débat public sur les droits humains des Palestiniens.
Un phénomène qui serait notamment dû à la « dépendance excessive à l’égard d’outils automatisés pour modérer les contenus et une influence indue du gouvernement sur la suppression de contenus ». Deborah Brown, directrice adjointe par intérim de la technologie et des droits de l’homme à Human Rights Watch, a défendu dans une déclaration que « les médias sociaux sont une plateforme essentielle permettant aux gens de témoigner et de dénoncer les abus, tandis que la censure de Meta contribue à effacer les souffrances des gens ».
6h43 : Sur le front libano-israélien, les attaques israéliennes se font plus profondes en territoire libanais
La situation s’est gravement détériorée dans la nuit de mercredi à jeudi sur le front libano-israélien où le Hezbollah et l’armée israélienne s’affrontent depuis le 8 octobre, rapporte notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh. Des raids aériens et des tirs de roquettes et d’artillerie ont touché des régions assez éloignées de la frontière au Liban et en Israël. Au moins un membre du Hezbollah a été tué, ce qui porte à 120 le nombre de combattants chiites morts depuis le début des affrontements.
6h22 : Israël annonce la mort de trois soldats et communique sur les tensions avec le Hezbollah
L’armée israélienne a annoncé avoir perdu trois nouveaux soldats, portant à 137 le nombre de militaires décédés depuis le début de l’offensive terrestre le 27 octobre et 469 depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre.
Au-delà de la guerre à Gaza, le conflit continue d’alimenter les tensions au Proche-Orient. Jeudi, le Hezbollah, allié islamiste du Hamas au Liban, a annoncé avoir tiré des roquettes sur le nord d’Israël. L’une survenue 12h15 à l’aube contre la ville de Kiryat Shmona dans le nord de l’Etat hébreu, « à l’aide de roquettes Katioucha », et l’autre à 12h30 visant des forêts au niveau de la position de Pranit « à l’aide de bombes incendiaires », en réponse, selon le parti, à une attaque similaire de la part d’Israël contre des forêts au niveau de la localité de Raheb.
Un peu plus tôt, l’armée israélienne avait expliqué avoir frappé un « centre de commandement opérationnel » du Hezbollah, et avoir tiré sur des combattants se dirigeant vers la frontière près de Metula. Le Hezbollah a confirmé la mort d’un combattant, tué alors qu’il était « en route pour Jérusalem ».
6h04 : le Conseil de sécurité de l’ONU suspendu à la position américaine
Suspendu à la position des États-Unis, le Conseil de sécurité de l’ONU doit tenter à nouveau jeudi de parler d’une seule voix, lors d’un vote plusieurs fois reporté sur une résolution destinée à accroitre l’aide à la bande de Gaza. Le Conseil, largement critiqué pour son inaction depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, négocie d’arrache-pied depuis plusieurs jours ce texte porté par les Émirats arabes unis.
Le vote initialement prévu lundi a été reporté plusieurs fois, la dernière mercredi à la demande des Américains qui avaient mis leur véto le 8 décembre à un précédent texte réclamant un « cessez-le-feu humanitaire », dans la bande de Gaza.« La diplomatie prend du temps », a commenté mercredi l’ambassadrice des Émirats à l’ONU Lana Zaki Nusseibeh. Espérant un résultat « positif » de ces négociations pour sortir de l’impasse, elle a assuré que même dans le cas contraire, « il y aura un vote »
Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le Conseil n’a réussi qu’une seule fois à sortir du silence, avec la résolution du 15 novembre appelant à des « pauses humanitaires ». Il a rejeté cinq autres textes en deux mois, dont deux en raison de vétos américains, le dernier le 8 décembre.
Les États-Unis avaient alors bloqué, malgré la pression inédite du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres. La plupart des membres du Conseil semblent vouloir éviter un nouveau véto. La référence à une « cessation urgente et durable des hostilités », a par exemple été supprimée, à la demande des Américains, selon des sources diplomatiques.
Le dernier projet de texte vu par l’AFP appelle moins directement à une « suspension urgente des hostilités pour permettre un accès humanitaire sûr et sans entrave, et à des mesures urgentes vers une cessation durable des hostilités ». Cependant, comme dans de précédents textes fustigés par Israël et les États-Unis, le dernier projet ne nomme pas le Hamas. Il condamne « toutes les attaques aveugles contre les civils » et « tous les actes de terrorisme », et réclame la libération des otages.
5h41 : Les négociations en Égypte en présence d’un chef du Hamas n’ont donné « aucun résultat »
Les discussions en Égypte auxquelles a assisté, Ismaïl Haniyeh, le chef du bureau politique du Hamas, sont restées « sans résultat », a confié un haut responsable palestinien à la BBC. Le Hamas aurait rejeté toute « solution temporaire à la guerre » en réponse aux propositions de « trêve humanitaire », selon le même responsable. « Aucun accord d’échange ne serait conclu avant un cessez-le-feu final », a insisté le Hamas.
Ismaïl Haniyeh, s’était rendu mercredi au Caire pour engager des pourparlers en présence des responsables égyptiens. L’idée était de négocier en faveur d’ « une trêve provisoire d’une semaine en échange de la libération par le Hamas de 40 prisonniers israéliens, des femmes, des enfants et des hommes », avait confié une source proche du Hamas à l’AFP.
5h26 : Les soignants en première ligne loin de leur famille, un reportage à Rafah
Le sud de la bande de Gaza est particulièrement touché par les bombardements, notamment Rafah. Une frappe israélienne a récemment créé la panique à proximité de l’hôpital al Kuweiti. Les ambulances et les secouristes reviennent avec de nombreux blessés dans cet hôpital de petite taille, qui ne sera pas en mesure de tous les prendre en charge, décrit notre correspondante à Rafah, Alice Froussard. Dans ces établissements, les soignants sont, eux aussi, meurtris par cette guerre, qu’ils vivent loin de leur famille.
Yasmine Suwaidan est médecin urgentiste. Elle habite à Rafah, au sud de la Bande de Gaza, et risque sa vie chaque jour, malgré les bombardements pour faire le trajet jusqu’à l’hôpital Nasser de Khan Younes, où elle travaille : « Honnêtement, le plus dur, c’est que vous partez tous les jours pour des journées de plus de 24 heures. Vous laissez derrière vous votre maison, vos enfants, et vous ne pouvez pas savoir ce qui va arriver. Surtout avec les coupures de réseau téléphonique et internet », déplore-t-elle.
Car en plus d’être docteur, Yasmine est surtout mère. Elle a un fils de six ans et une fille de 6 mois. « J’ai du arrêté d’allaiter par exemple pour pouvoir venir travailler, souffle l’urgentiste. Et c’est dur, car ce sont deux enfants, et même si je les laisse avec ma belle-mère ou mon mari, tout le temps, je pense sans cesse à eux, au travail. Surtout lorsque j’entends – Que Dieu nous protège- qu’il y a des bombardements, des frappes et que vous ne savez rien.
Une peur constante, partagée, chez tous les docteurs et infirmiers, alors même qu’à l’hôpital les blessés affluent chaque jour et qu’il manque de tout : lits, médicaments, matériel médical… Et Yasmine le précise : ici, chaque docteur a peur de devoir soigner sa propre famille.
4h55 : Israël ordonne des évacuations dans la bande de Gaza
Israël a ordonné de nouvelles évacuations dans la plus grande ville du sud de Gaza, pendant que les efforts se poursuivent jeudi pour obtenir une trêve dans le territoire, où le bilan atteint désormais les 20.000 morts selon le Hamas. L’armée israélienne a ordonné mercredi sur les réseaux sociaux l’« évacuation immédiate » d’une zone « couvrant environ 20 % » de la ville de Khan Younès, selon un rapport du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha).« L’ampleur des déplacements résultant de l’ordre d’évacuation n’est pas claire », relève l’Ocha.
La bande de Gaza est privée d’électricité par le blocus total exercé par Israël et beaucoup d’habitants n’ont plus que la radio et le bouche-à-oreille pour s’informer. Selon l’Ocha, la zone à évacuer abritait plus de 111.000 habitants avant le début de l’offensive israélienne il y a deux mois, et compte désormais quelque 141.000 Palestiniens réfugiés dans 32 camps pour fuir les combats. Lundi, l’armée israélienne avait indiqué intensifier ses opérations à Khan Younès, ce qu’elle fait depuis plusieurs jours.