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ENTRETIEN EXCLUSIF DE BAMBA DIENG

Dans un entretien avec le site de la Ligue 1 Uber Eats, l’attaquant sénégalais du FC Lorient a évoqué plusieurs sujets, de ses débuts à la SONACOS de Diourbel à sa formation à Diambars… Il s’est également prononcé sur l’attaque des Lions, notamment certains joueurs sénégalais évoluant en Ligue 1.

Bamba, pouvez-vous nous raconter votre parcours ?

J’ai débuté le football à l’ASC Sonacos au Sénégal avant de rejoindre l’académie Diambars, quand j’avais 14 ans. J’ai fait cinq ans de formation là-bas puis un an avec l’équipe première en D1 sénégalaise. Ensuite, j’ai rejoint l’Olympique de Marseille en 2020. Là-bas, j’ai commencé avec la réserve pendant six mois, puis l’équipe pro a connu des difficultés. Le coach André Villas-Boas est parti et Nasser Larguet, qui a repris l’équipe, a décidé de me faire monter avec les pros avant de me donner ma chance. C’est là-bas que tout a commencé !

Comment aviez-vous tapé dans l’œil de l’OM ?

J’avais terminé meilleur buteur du championnat sénégalais en 2019/2020 (12 buts en 14 rencontres) et le Diambars FC venait de signer un partenariat avec l’OM. A la suite de cet accord, j’ai été le premier joueur que les dirigeants de l’OM ont voulu prendre pour faire des essais. Ça s’est bien passé et le club m’a offert un contrat.

Par la suite, vous rencontrez le coach qui vous a, pour l’instant, accordé le plus de temps de jeu en Ligue 1 Uber Eats (973 minutes), Jorge Sampaoli. Que vous a-t-il apporté ?

Ça m’a fait du bien d’évoluer sous ses ordres. C’est un coach qui m’aimait bien et qui me donnait toujours de la confiance. Je peux même dire que c’est lui qui m’a complétement lancé en Ligue 1 Uber Eats car il me faisait vraiment jouer. Son style de jeu correspondait à mes qualités et j’arrivais bien à m’adapter à son système sur le terrain. Il me donnait aussi beaucoup de conseils. Je me souviens qu’avant les matchs, il m’annonçait deux-trois jours avant quand j’allais être titulaire. Il me disait : « Prépare-toi ! Je sais que c’est toi qui vas faire la différence ! » Il voulait toujours me mettre en confiance.

La saison suivante, vous avez eu la chance de côtoyer votre idole de jeunesse, Alexis Sanchez…

C’était un rêve de gamin ! J’étais trop content de pouvoir jouer à ses côtés. Quand j’étais petit, je ne portais que des maillots floqués à son nom et, sur les réseaux, je ne faisais que regarder des vidéos de ses actions… Rien ne pouvait me faire plus plaisir que de jouer avec lui ! J’ai beaucoup appris à ses côtés. C’est un super mec, très gentil, on s’entendait bien et il me donnait beaucoup de conseils.

Avez-vous un exemple de conseil qu’il a pu vous donner ?

Il me disait à chaque fois de venir à la salle de musculation avant l’entraînement. Il me disait : « Si tu viens travailler à la salle, ça te fera du bien pour les entraînements, puis pour les matchs. » Lui, c’était sa routine. Comme tout le monde le dit, c’est un bosseur et j’essayais de l’observer le plus possible. Je ne voulais pas trop reproduire ses exercices devant lui, mais quand je rentrais à la maison, j’essayais de les faire. C’était une source d’inspiration, et ça l’est toujours aujourd’hui.

Vous avez ensuite été transféré au FC Lorient en janvier dernier. Comment avez-vous vécu vos premiers mois au club ?

Ce n’était pas facile au début de changer de club mais tout le monde m’a bien accueilli. Il m’a fallu un petit peu de temps pour m’adapter à l’environnement et au climat. Mais, franchement, j’aime bien la ville. Aujourd’hui, je me sens bien, je me suis adapté !

Que ce soit à l’OM, à Lorient ou avec le Sénégal, les supporters placent beaucoup d’espoirs en vous. Comment gérez-vous cette attente à votre égard ?

Je ne me mets pas la pression et je joue naturellement, tout simplement. Tout ce qui doit arriver arrivera !

On a l’impression qu’il existe deux Bamba Dieng, un sur le terrain et un autre en dehors…

(Rires) Peut-être ! C’est vrai qu’en dehors des terrains, je suis quelqu’un de timide, alors que sur le terrain, c’est tout l’inverse. C’est là où je montre mon caractère. J’essaie de faire le maximum pour aider mon équipe, en marquant ou en faisant marquer… Quand je suis sur le terrain, je me sens dans mon élément.

Vous vous procurez beaucoup d’occasions depuis vos débuts en Ligue 1 Uber Eats mais la finition vous fait parfois défaut. Comment travaillez-vous pour améliorer votre efficacité ?

C’est vrai que ça m’est arrivé plusieurs fois de rater pas mal d’occasions. Mais je garde toujours confiance en moi. A chaque fois que je rate une occasion, je me dis dans ma tête : « Je vais en avoir une autre et je vais la mettre ! » Je travaille sur ça à l’entraînement et je pense qu’avec le temps, je serai de plus en plus efficace. Inch’Allah !

Régis Le Bris vous accompagne-t-il pour progresser dans ce domaine ?

Oui. Le coach et Jean-Marie David me parlent de temps en temps sur cet aspect-là. Mais je suis conscient que je dois m’améliorer dans le dernier geste.

Vous aviez aussi dû bénéficier de conseils de certains joueurs à l’OM ?

Ah oui ! A l’OM, j’ai joué avec Sanchez, Milik, Benedetto, Germain… Il y a beaucoup de bons attaquants avec qui j’ai joué, et j’ai appris d’eux. Ils m’ont fait progresser dans tous les domaines. J’étais jeune et eux expérimentés, donc je prenais tout ce que je pouvais prendre.

Vous êtes capable de jouer sur les côtés mais vous êtes avant tout un attaquant. Pensez-vous qu’il est nécessaire de vous stabiliser à un poste pour pleinement exploser ?

C’est au coach de décider où il veut m’utiliser. Il fait ses choix et je suis là pour lui. Peu importe où il m’aligne, l’essentiel, c’est que je joue. Même si je préfère jouer en pointe, ça ne me dérange pas d’être utilisé sur un côté !

Ismaïla Sarr, Iliman Ndiaye, Krépin Diatta… Le Sénégal est bien représenté en attaque en Ligue 1 Uber Eats cette saison…

Oui, je suis leurs performances car ils jouent pour le Sénégal, mon pays. Et on a tous le même objectif : remporter des titres, que ce soit la CAN ou la Coupe du monde. Mais on n’est pas en concurrence les uns avec les autres. Peu importe qui est sur le terrain, c’est le Sénégal qui passe d’abord. Entre joueurs sénégalais, on se souhaite le meilleur avec nos clubs respectifs. Si on progresse et qu’on fait de bonnes performances, comme Habib Diallo la saison dernière, ce sera bénéfique à la sélection.

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