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Femme retrouvée morte dans sa chambre à Ngor : les éclaircissements et les témoignages des voisins

Dans la nuit du mardi 16 au mercredi, un drame s’est produit à Ngor, un quartier de Dakar. Une femme du nom de Codou a été retrouvée morte dans la chambre qu’elle louait. Selon les informations recueillies par PressAfrik sur place, le corps sans vie a été découvert vers 4 heures du matin, baignant dans une mare de sang. D’après des témoins, le présumé meurtrier, actuellement en fuite, n’était pas inconnu de la victime. Les images des caméras de surveillance auraient capturé sa sortie des lieux après avoir commis le crime. Alertées, les autorités, dont les gendarmes de Ngor et les sapeurs-pompiers, se sont rendues sur place et ont emmené le corps à une destination encore inconnue. 

Ngor, habituellement calme, a été plongé dans la consternation après cette découverte macabre. La maison où vivait la victime, carrelée en noir et blanc, compte plusieurs étages. Codou louait une chambre au rez-de-chaussée. Celle-ci a été retrouvée sens dessus dessous. Du sang était répandu sur le sol, un drap bleu de nuit, partiellement enlevé, laissait entrevoir un matelas bleu. Sur le lit, une sacoche noire vide, deux coussins, un pot de crème, des préservatifs (dont certains déjà utilisés), et des sachets étaient éparpillés. Un tableau d’art surplombait le lit, faisant face à la porte de la chambre. L’armoire, ouverte, laissait apparaître des vêtements éparpillés, certains jetés au sol. Un grand miroir coulissant se trouvait en face du lit, une coiffeuse sous la fenêtre, et un ventilateur ainsi qu’une chaise noire complètent l’ameublement de la chambre de la victime. Les traces de sang étaient particulièrement visibles devant l’armoire. 

Les voisins témoignent

Un voisin, témoin interrogé par PressAfrik, a partagé ses souvenirs de la victime : « Codou est originaire de Thiès. Je ne la voyais que le soir, descendre d’une voiture et entrer dans la maison. Personnellement, je ne la connaissais pas. Elle logeait ici depuis un peu plus d’un mois, au rez-de-chaussée. Je savais seulement qu’elle faisait le ménage, d’après ce que j’ai entendu. » 

Le gérant de la maison, Ousmane, visiblement sous le choc, vêtu d’un survêtement de basket noir, d’une casquette et d’un short bleu, il peine à trouver les mots. « J’ai entendu ses cris tard dans la nuit, » raconte-t-il. « Je suis allé frapper à sa porte en l’appelant, sans réponse. Quelques minutes plus tard, le calme est revenu, et j’ai pensé que ce n’était rien de grave, alors je suis retourné me coucher. » Le jeune homme, visiblement traumatisé, est assis dans un canapé, fixant le mur. « Je suis choqué, » répète-t-il, avant que sa sœur n’intervienne pour lui demander de prendre du temps pour digérer ce qu’il s’est passé. « Comme vous le voyez, il est sous le choc. L’affaire l’a traumatisé. C’est vraiment terrible ce qui s’est passé… » ajoute-t-elle. 

Spéculations

Un autre habitant de la maison, qui a préféré garder l’anonymat, se présente comme le mari de la femme qui gère la maison. C’est lui qui a alerté les autorités. « Ma femme m’a appelé vers 4 heures du matin pour m’informer de ce qui s’était passé. Je suis venu immédiatement. En entrant dans la chambre, j’ai trouvé Codou allongée dans une mare de sang. J’ai alors dit qu’il fallait appeler la gendarmerie. » Il ajoute que les caméras de surveillance de l’entrée ont filmé le présumé meurtrier. « Les gendarmes ont vu sur les vidéos que c’était lui. Il n’a pas forcé la porte, il a utilisé les clés de la victime pour entrer et sortir. Quand Ousmane est retourné se coucher, l’homme, qui est le petit ami de Codou, en a profité pour prendre la fuite. » 

Dans le quartier, les habitants sont en émoi. Certains parlent d’un « acte inhumain », tandis que d’autres évoquent la piste d’un « crime passionnel ». Un témoin affirme : « Ils sont arrivés ensemble dans la maison. Ils étaient ensemble tard dans la chambre, et quand on a entendu les cris, Ousmane, (le gérant de la maison) a pensé qu’il s’agissait de cris de plaisir. » 

Les spéculations vont bon train parmi les voisins, qui essayent chacun de comprendre ce qui a pu se passer. La boutique située en bas de la maison est devenue un lieu de débat sur le drame. Le propriétaire du commerce, cependant, affirme ne pas connaître la victime. 

Une femme d’une cinquantaine d’années, venue faire des achats à la boutique, raconte avoir entendu des cris la veille au soir : « Je suis dévastée par ce qui s’est passé. J’ai appris la mort de la jeune femme ce matin. Hier soir, j’ai entendu des cris, des ‘wouy, wouy, wouy’. Je ne me doutais pas qu’un crime était en train d’être commis. Je me demande où étaient les autres personnes avec qui elle vivait. » Une autre femme, à ses côtés, réplique : « Ce meurtre est lâche, et si cela s’était passé en Europe, où j’ai vécu, quelqu’un qui aurait entendu ces cris sans intervenir aurait été arrêté par la police. » 

Pour l’instant, la famille de la victime n’est pas encore arrivée sur les lieux. « On a appelé le grand frère de Codou pour lui annoncer la nouvelle. Il a dit qu’il est en route, mais il n’est pas encore arrivé, » explique le mari de la gérante. 

L’enquête, menée par les gendarmes de Ngor, est en cours.

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