L’ancienne ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des Enfants, Ndèye Saly Diop Dieng, a été auditionnée ce mercredi par la Commission d’instruction de la Haute Cour de Justice. Cette audition intervient dans le cadre de l’enquête sur la gestion des fonds Force Covid-19, dans laquelle elle est mise en accusation pour un détournement présumé de 52 millions de francs CFA, tel que mentionné dans un rapport de la Cour des comptes.
À la suite de la levée de son immunité parlementaire, la députée avait déposé, le 19 mai dernier, une consignation de 57 millions de FCFA à la Caisse des Dépôts et Consignations. Ce geste a facilité l’obtention d’une liberté provisoire, assortie d’un contrôle judiciaire.
Des responsabilités déclinées
Lors de son audition au fond, Ndèye Saly Diop Dieng a catégoriquement rejeté les accusations portées contre elle. Selon des sources relayées par Seneweb, elle a précisé ne s’être jamais impliquée directement dans la gestion desdits fonds, une mission dévolue, selon elle, à un comité dirigé par le secrétaire général de son ministère et administrée par la Direction de l’Administration Générale et de l’Équipement (DAGE).
Un témoin clé à décharge
L’ancien directeur de la DAGE, Djiby Diakhaté, entendu le 16 juin en qualité de témoin, a conforté la version de l’ex-ministre. Il a affirmé que cette dernière n’avait « jamais été impliquée » dans les opérations liées aux fonds Force Covid-19. Mieux encore, il a évoqué des « erreurs de calcul » dans le rapport de la Cour des comptes, document central de l’accusation.
Des témoignages concordants
Avant l’audition de Ndèye Saly Diop Dieng ce 19 juin, plusieurs agents du ministère ont également été entendus dans la matinée. Leurs témoignages, selon nos informations, abondent dans le même sens : ils n’auraient constaté aucune implication directe de la ministre dans le circuit de gestion des fonds.
Une procédure sous haute surveillance
L’affaire Ndèye Saly Diop Dieng s’inscrit dans le cadre d’un vaste processus judiciaire enclenché pour faire la lumière sur l’utilisation des fonds alloués à la lutte contre la pandémie de Covid-19. De nombreuses personnalités de l’ancien régime sont concernées, dans un contexte de forte attente citoyenne autour de la reddition des comptes.