Coup de théâtre dans l’affaire du détournement présumé de 73 millions FCFA liés au Fonds Force Covid-19. L’ancienne ministre des Mines, Aïssatou Sophie Gladima, a été remise en liberté sous bracelet électronique, après 47 jours de détention au Camp pénal. L’information émane du journal L’Observateur, dans son édition du 8 juillet.
Fait notable : cette libération n’est ni le fruit d’un recours de ses avocats ni d’une pression publique. Selon Me Michel Simel Basse, cité par le journal, la Commission d’instruction de la Haute Cour de justice a pris cette décision « d’office », en toute autonomie. Pourtant, une demande de mise en liberté avait été rejetée trois jours auparavant.
Refusant de payer une caution pour ne pas « acheter sa liberté », Gladima a finalement accepté le port du bracelet électronique, autorisé par l’article 138 du Code de procédure pénale. Elle pourra désormais se déplacer entre Dakar et Thiès, tout en poursuivant ses fonctions de mairesse de Joal et ses activités académiques.
Mais cette mesure ne clôt pas le dossier. L’enquête judiciaire se poursuit autour de la gestion des fonds Force Covid-19.