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Guy Marius Sagna dénonce le silence complice de la CEDEAO et des instances africaines

Dans une nouvelle sortie marquée par son franc-parler habituel, le député sénégalais Guy Marius Sagna s’est insurgé contre l’inaction de la CEDEAO face à la crise politique en Guinée-Bissau. À moins de 23 jours de la fin du mandat du président Umaro Sissoco Embalo, aucune date pour l’élection présidentielle n’a encore été fixée. Pourtant, la CEDEAO, prompte à sanctionner le Mali, le Burkina Faso et à menacer le Niger, reste étrangement silencieuse. Une attitude que Sagna attribue au fait qu’Embalo soit un “pilier du système néocolonial et parasitaire” en Afrique de l’Ouest.

Cette prise de position du député sénégalais reflète une critique récurrente de l’organisation régionale, souvent accusée de servir les intérêts des chefs d’État en place plutôt que ceux des peuples. Déjà, lors d’une intervention au parlement de la CEDEAO, Sagna avait dénoncé l’existence de “deux CEDEAO” : une CEDEAO des peuples, aspirant à la démocratie et à la souveraineté, et une CEDEAO des chefs d’État, qui protège les régimes en place, parfois au mépris des principes démocratiques.

Mais au-delà de la Guinée-Bissau, l’activiste et député a également pointé du doigt le silence de l’Union Africaine (UA) et des États africains face aux menaces proférées par le président des États-Unis contre l’Afrique du Sud. Il rappelle que si l’apartheid politique a été officiellement aboli, l’apartheid économique, notamment en matière foncière, demeure une réalité. Or, selon lui, les États-Unis, qui ont soutenu le régime ségrégationniste par le passé, s’opposent aujourd’hui aux réformes visant à rétablir une justice sociale et économique en Afrique du Sud.

Enfin, Sagna a dénoncé les restrictions des libertés au Sénégal, notamment l’interdiction des manifestations de solidarité avec la République Démocratique du Congo (RDC), en lutte contre ce qu’il qualifie d’“agression rwando-impérialiste”. Il estime que le préfet de Dakar ne devrait pas entraver la mobilisation des citoyens pour cette cause, soulignant l’importance de la solidarité panafricaine face aux ingérences étrangères.

À travers cette intervention, Guy Marius Sagna confirme une fois de plus son engagement en faveur d’une Afrique souveraine, affranchie des influences extérieures et d’une gouvernance régionale véritablement au service des peuples. Ses critiques trouvent un large écho auprès d’une jeunesse africaine de plus en plus exigeante sur les questions de justice, de démocratie et de souveraineté.

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