Le député Guy Marius Sagna a livré un bilan détaillé de ses six premiers mois de mandat à l’Assemblée nationale, installé depuis le 2 décembre 2024. Fidèle à son style direct, il a listé 267 initiatives parlementaires, dont 264 questions écrites, deux propositions de résolution pour la création de commissions d’enquête, et une proposition de mise en accusation de l’ancien président de la République.
Parmi ces initiatives, 28 concernent directement le département de Ziguinchor, son fief politique, portant sur des problèmes comme l’accès à l’eau, la santé publique ou encore la gouvernance locale. Il se félicite notamment de certaines avancées : l’envoi d’une ambulance au poste de santé de Gassane, des salaires partiellement régularisés pour les volontaires du service civique, ou encore la mise en lumière de détournements à la Chambre de commerce de Ziguinchor.
Cependant, le député dénonce vigoureusement certaines pratiques qu’il juge contraires aux valeurs de transparence :
- la distribution de billets de pèlerinage aux députés,
- l’absence de justification des fonds alloués aux groupes parlementaires,
- le manque de rapports budgétaires de l’Assemblée,
- et le luxueux train de vie des élus dans un pays “parmi les 30 plus pauvres de la planète”.
Dans cette logique de rupture, il rappelle les principes du parti PASTEF, qu’il incarne : don de soi, rupture avec le gaspillage, et primauté de l’intérêt général sur le confort personnel. Citant Thomas Sankara, Mamadou Dia ou Amilcar Cabral, il appelle à une nouvelle éthique parlementaire fondée sur la sobriété, l’exemplarité et la concertation.
Enfin, il invite à une “émulation saine” entre les trois pouvoirs — exécutif, législatif et judiciaire — pour bâtir un Sénégal souverain, juste et transparent, en rupture avec la malgouvernance.
Un message fort, à l’image de celui qui se définit comme le député des sentinelles du peuple.