Intercepté à l’aéroport Blaise Diagne de Diass alors qu’il tentait de quitter le territoire, Ousseynou Seck, plus connu sous le pseudonyme d’Akhénaton, a été brièvement retenu par la police des frontières ce vendredi dernier. Ce lundi, il a finalement été entendu par les enquêteurs de la Division de la cybercriminalité, avant d’être autorisé à rentrer chez lui librement, selon des sources concordantes.
L’activiste, très suivi sur les réseaux sociaux pour ses prises de position critiques et parfois virulentes à l’égard du pouvoir et de certaines personnalités publiques, était visé par des plaintes pour diffamation. Il lui est reproché d’avoir tenu et diffusé des propos jugés discourtois et diffamatoires en ligne.
Selon nos informations, l’audition a duré toute la matinée dans les locaux de la Division spéciale de lutte contre la cybercriminalité, une unité spécialisée de la Police nationale. À ce stade de la procédure, aucune mesure de garde à vue n’a été prononcée contre lui, et aucune inculpation officielle n’a été rendue publique.
Une affaire sous surveillance
Le cas d’Akhénaton, figure montante de la contestation numérique, est suivi de près par les défenseurs des droits humains et les observateurs de la vie politique. Beaucoup y voient un nouvel épisode dans la tension persistante entre liberté d’expression et régulation des contenus en ligne.
Alors que le Sénégal traverse une période sensible sur les plans politique et social, les auditions d’activistes ou de voix critiques dans le cyberespace se multiplient, ravivant les débats sur les limites de la parole publique, la responsabilité des influenceurs, et le respect des procédures judiciaires.
Pour l’heure, Akhénaton est libre, mais l’enquête se poursuit. Il pourrait être reconvoqué ou poursuivi, selon l’évolution des investigations. Ses soutiens dénoncent une tentative d’intimidation, tandis que ses détracteurs exigent que les propos en ligne soient encadrés par la loi.
À suivre…
