S’il y a bien une personne qui devrait être entendue aujourd’hui, ce n’est pas Badara Gadiaga mais le juriste de Pastef qui, sans trembler, a interprété la condamnation de Ousmane Sonko pour corruption de la jeunesse en y voyant un lien entre un client et une prostituée.
Ni le juge dans son verdict ni le Code pénal sénégalais, notamment en son article 324, ne donnent une telle définition.
Cette interprétation offensante, venue de l’intérieur, a porté atteinte à la dignité de leur propre leader. C’est bien de là que vient le scandale pas de ceux qui l’ont rapportée.
Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude.
Convoquer Badara aujourd’hui, c’est simplement chercher à faire taire une voix dissidente, comme on l’a fait hier avec tant d’autres et aujourd’hui avec Madiambale Diagne.
Une volonté manifeste d’effacer tout voix discordante est totalement assumée.
Ce régime est dangereux non seulement par son incompétence mais aussi par sa méchanceté et son irresponsabilité flagrante.
Ils ne nous laissent aucun autre choix que de leur faire face.
Le Sénégal ne deviendra pas une dictature.
Ce pays restera une démocratie.
Thierno Bocoum