C’est L’Assemblée nationale a adopté, ce samedi 28 juin 2025, le projet de loi de finances rectificative (LFR) n°11/2025 présenté par le ministre des Finances, Cheikh Diba. Ce texte vise à corriger les déséquilibres budgétaires, à intégrer la dette réelle du pays et à réorienter les priorités vers des secteurs clés.
Une volonté de transparence budgétaire
Le ministre a insisté sur la nécessité de restaurer la sincérité des comptes publics. Conformément aux recommandations de la Cour des comptes, cette LFR prend en charge 125 milliards FCFA d’intérêts sur la dette bancaire contractée hors budget, tout en renforçant les contrôles internes et en garantissant l’autorisation parlementaire obligatoire pour tout emprunt.
Soutenir l’économie et rétablir les marges de manœuvre
Un programme de soutien aux secteurs porteurs de croissance est prévu, incluant l’apurement des dettes de l’État envers les entreprises, la rationalisation des investissements publics et le soutien au secteur privé. La réduction de certaines dépenses (près de 446 milliards FCFA au total) et la baisse des recettes attendues de 130 milliards FCFA traduisent un ajustement budgétaire prudent.
Chiffres clés de la LFR
- PIB nominal révisé : 21 690,5 milliards FCFA (contre 22 597,7)
- Croissance économique : 8,0 % (contre 8,8 % initialement)
- Croissance hors hydrocarbures : 3,8 %
- Déficit budgétaire : 7,82 % du PIB (contre 7,08 %)
- Recettes attendues : 4 884,3 milliards FCFA
- Dépenses révisées : 6 580,2 milliards FCFA
Des priorités sociales maintenues
Malgré les contraintes, l’État maintient l’équité sociale au cœur de ses priorités, avec la généralisation de l’indemnité de logement pour les fonctionnaires, le recrutement dans le secteur de la santé, et la poursuite des lycées d’excellence “Armée-Nation”.
Cheikh Diba a conclu en soulignant que ce budget rectifié vise à concilier réalisme économique et ambition sociale, tout en posant les bases d’un retour progressif à la norme communautaire de déficit de 3 %.