Le couperet est tombé ce vendredi 9 mai 2025. La Haute Cour de justice de la CEDEAO a donné raison à Lat Diop, ancien directeur général de la LONASE, en condamnant l’État du Sénégal pour violation de ses droits fondamentaux, notamment sa liberté de circulation.
L’affaire, qui a tenu en haleine l’opinion publique, trouve ainsi son épilogue devant la juridiction communautaire. Lat Diop dénonçait des restrictions jugées arbitraires à sa liberté d’aller et venir, imposées par les autorités sénégalaises. La Cour lui a donné gain de cause, estimant que ces mesures portaient une atteinte grave et injustifiée à ses droits.
Son avocat, Me El Hadj Amadou Sall, s’est félicité de cette décision, indiquant que l’État sénégalais a été reconnu responsable d’une violation manifeste des textes communautaires de la CEDEAO. En réparation, quatre millions de francs CFA devront être versés à Lat Diop au titre de dommages et intérêts.
Mais au-delà de cette compensation financière, c’est le message politique et juridique qui retient l’attention. La Cour a rappelé, avec fermeté, que les États membres doivent respecter scrupuleusement les principes de l’État de droit, sans discrimination ni considérations politiques.
Cette décision fait figure de mise en garde : nul n’est au-dessus des engagements internationaux, et chaque citoyen, quelle que soit sa fonction ou son parcours, a droit à la protection de ses libertés fondamentales.
Un revers juridique pour Dakar, un souffle d’espoir pour les libertés individuelles dans la région.