Dans un entretien accordé au quotidien français « L’Express » publié ce 20 mars 2023, le président Macky Sall a abordé plusieurs sujets d’actualité, notamment les événements liés au procès d’Ousmane Sonko et du ministre Mame Mbaye Niang au Sénégal.
Interrogé sur la brutalisation subie par Ousmane Sonko, le président Sall a souligné qu’il s’agissait d’une question d’ordre public. Il a affirmé que, dans un État de droit, un leader politique ne pouvait pas chercher à se soustraire à la loi en utilisant la rue, ajoutant que de telles pratiques étaient inacceptables dans toute démocratie. Il a également déclaré qu’un individu ne pouvait pas bloquer la capitale Dakar sous prétexte qu’il était convoqué au tribunal.
Répondant aux accusations de l’opposition, qui accuse le président de vouloir éliminer Ousmane Sonko de la course présidentielle en utilisant la justice, Macky Sall a répliqué en disant que si le Sénégal n’était pas une véritable démocratie, le sort de Sonko aurait été réglé depuis longtemps.
Concernant l’affaire du rapport des Prodac impliquant le ministre Mame Mbaye Niang, qui accuse Ousmane Sonko de diffamation, le président n’a pas fait de commentaires spécifiques lors de cette interview.
Bassirou Diomaye Faye affirme qu’e Macky Sall « veut utiliser sa dernière arme qui est l’élimination physique du leader du Pastef ». Selon lui, un procès pour diffamation mettant en compte un ministre de la République « effectivement épinglé et qui devait être derrière les barreaux a viré à une tentative d’assassinat sur fond d’empoisonnement ». Comme argument il note qu’après le ministre de la Justice c’est autour du ministre de la Communication qui a dit que Sonko sera condamné. « Un citoyen qui va au procès avec ses avocats mais dont le verdict de condamnation est livré d’avance à la population » deéonce-t-il. Et d’inviter à « faire face parce que jamais dans l’histoire du Sénégal un procès en diffamation n’a mobilisé autant de forces de l’ordre de tous les corps confondus »