L’Assemblée nationale a franchi un cap décisif : la commission des lois a adopté, le 2 mai, une résolution validant la mise en accusation de l’ancien ministre du Développement communautaire, Amadou Mansour Faye, devant la Haute Cour de justice.
Ce dernier est soupçonné d’avoir orchestré une surfacturation de près de 2,75 milliards FCFA sur des achats de riz dans le cadre de l’aide alimentaire durant la pandémie de Covid-19. Le rapport de la Cour des Comptes, transmis au parquet, pointe des pratiques opaques : commandes croisées entre fournisseurs, absence de lignes budgétaires claires, et gestion douteuse des fonds.
Les faits évoqués pourraient relever de plusieurs infractions graves, notamment corruption, détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux. Le dossier prend une tournure judiciaire majeure avec cette mise en accusation, désormais entre les mains de la Haute Cour de justice.