Le ton est désormais donné. Le Premier ministre Ousmane Sonko a lancé une mise en garde ferme et solennelle à l’endroit de tous ceux qui s’attaquent à sa personne. Face à ce qu’il qualifie d’attaques injustifiées et répétées, il a clairement annoncé que la période de tolérance est révolue.
« Quiconque pense que nous allons rester passifs face à ces agissements se trompe lourdement », a-t-il averti dans un ton ferme, empreint d’indignation. Pour le chef du gouvernement, trop c’est trop. Il estime être la cible de campagnes médiatiques malveillantes, nourries de calomnies, de diffamations et d’attaques personnelles qui dépassent les bornes du débat républicain.
Ousmane Sonko n’a pas seulement dénoncé un climat médiatique délétère ; il a aussi rappelé son statut et ses responsabilités. « Pour quelqu’un qui est père d’un garçon en âge de se marier, qui a lui-même des épouses et assume d’importantes responsabilités en représentant le Sénégal à l’international, il est inadmissible d’être la cible d’individus proférant toutes sortes d’insanités », a-t-il déclaré. Des mots qui traduisent un profond malaise face à ce qu’il considère comme un manque de respect à la fois institutionnel et humain.
Le Premier ministre n’a pas épargné une certaine société civile, allant jusqu’à qualifier certains de ses membres de « fumiers », fustigeant leur duplicité et leur silence complice face à certaines dérives. Il accuse ces acteurs d’alimenter l’escalade verbale sous couvert de défense des droits ou de moralité publique.
Enfin, Sonko a interpellé le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, l’invitant à agir avec fermeté. Faute de quoi, prévient-il, il prendra ses responsabilités. « Même dans les démocraties les plus avancées à travers le monde, ce genre de dérives ne serait jamais toléré », a-t-il martelé.
Cette sortie musclée du Premier ministre marque un tournant. Elle sonne comme un signal d’alarme dans un contexte où la liberté d’expression est régulièrement invoquée, mais où les limites du respect et de la responsabilité semblent de plus en plus franchies.