L’ancien ministre Papa Malick Ndour a vivement critiqué le gouvernement actuel dans une publication Facebook au vitriol, réagissant à la récente publication de la Loi de finances rectificative (LFR) 2025. Dans un ton sarcastique et offensif, il dénonce ce qu’il considère comme une gestion budgétaire opaque, inefficace et dispendieuse.
Une dette colossale, sans projets visibles
« En deux ans, sous Pastef : 10.200 milliards de dette… et toujours rien à signaler », écrit-il, comparant ce chiffre à celui contracté en cinq ans sous Macky Sall, soit 10.100 milliards. Selon Papa Malick Ndour, l’ancien régime avait livré de grands projets d’infrastructure — hôpitaux, ponts, universités, TER, BRT, etc. — là où le régime actuel n’aurait, à ses yeux, « rien livré » en retour. « Un vrai tour de force : battre un record d’endettement sans rien livrer », ironise-t-il, suggérant même la création d’un hypothétique « ministère de la Dette ».
Hausse des budgets des institutions
Autre point soulevé : l’augmentation notable du budget de l’Assemblée nationale (+2,3 milliards FCFA) et celui de la Primature (+6 milliards FCFA). Des hausses qu’il relie aux « déplacements en jet privé » du Premier ministre, qu’il n’hésite pas à pointer du doigt.
Un projet de rupture à l’arrêt ?
Au-delà des chiffres, c’est la crédibilité du projet gouvernemental que l’ancien ministre remet en cause. Il dénonce une « panne du projet » et l’absence de communication claire sur l’agenda de transformation systémique promis par le pouvoir issu de Pastef. « La vision 2050 n’a jamais su convaincre au-delà des pages du document », conclut-il.
Cette sortie musclée, qui s’inscrit dans un contexte de tension croissante autour de la gouvernance économique du pays, pourrait relancer le débat sur la réalité des priorités et la transparence de l’action gouvernementale. Le pouvoir réagira-t-il à ces critiques ? La question reste ouverte.
