Un groupe d’entreprises sénégalaises, comprenant Dieye Global Food, Dieye Trading International, Gandiol transport Logistique, exprime ses préoccupations face à une situation critique qui affecte l’une de ses filiales agricoles, A2FP.
A2FP, objet de cette rencontre, est une société sénégalaise de production agricole et de transformation spécialisée dans la culture de pommes de terre, d’oignons, de piments et de carottes ; elle incarne l’exemple parfait d’une entreprise locale investissant massivement pour contribuer au développement du secteur agricole.
Avec plus de 1 000 prestataires journaliers et 70 permanents, cette société constitue une véritable source de revenus pour des milliers de famille sénégalaise, tout en injectant des montants considérables dans l’économie nationale.
Cependant, A2FP fait face à une perte estimée à 250 millions de francs CFA sur sa production de carottes, en raison de la concurrence imprévue des importations. Ce revers économique, qui a contraint l’entreprise à suspendre sa récolte sur plus de 15 hectares, aurait pu être évité si des mesures adéquates avaient été prises pour protéger le marché national.
Malgré une alerte transmise dès le 12 août 2024, signalant la disponibilité des productions locales, la réaction des autorités a été de forcer l’ouverture du marché aux importations étrangères au détriment des producteurs nationaux. Ce paradoxe est d’autant plus regrettable que, simultanément, des produits importés par DGF, tels que l’oignon, sont bloqués au port sous prétexte de protéger les investissements locaux d’entreprise étrangères établies au Sénégal.
Nous dénonçons avec la plus grande fermeté la décision prise par la Direction de l’ARM, sous l’injonction de sa tutelle. En effet, Il est regrettable de constater cette flagrante inégalité de traitement de la part des services déconcentrés de l’Etat en matière de gestion du marché des importations.
Pendant ce temps, le Ministre de l’Agriculture se livre à des tournées à travers le pays, aux frais du contribuable, tout en vendant du rêve à nos concitoyens.
Alors que le discours officiel du président de la république met en avant la souveraineté économique et le soutien aux investissements locaux, force est de constater que les producteurs nationaux peinent à obtenir un soutien concret. A2FP n’a reçu ni accompagnement ni réponse à ses sollicitations auprès des services des Ministères du Commerce et de l’Agriculture, malgré des tentatives répétées de communication.
Les produits sont bel et bien disponibles, comme vous pouvez le constater, et nous nous apprêtons à lancer une nouvelle campagne sur 400 hectares. En tant que Sénégalais, nous sollicitons de l’Etat qu’il déploie les mêmes efforts pour protéger les investisseurs locaux que ceux qu’il met en œuvre pour les intérêts étrangers. Il est impératif que la même énergie soit consacrée à soutenir ceux qui ont investi leur argent, leur temps et leur expertise pour réduire la facture des importations et le chômage des jeunes, tout en œuvrant à devenir compétitifs sur le marché international.
Nous vous remercions de votre aimable attention et restons disponibles pour toute information complémentaire.