La communication entre les forces de l’ordre et les citoyens est un enjeu crucial pour la préservation du climat social. Conscient de cette réalité, le Directeur général de la police nationale, Mame Seydou Ndour, a exhorté les agents à adopter un langage plus approprié lors de leurs interactions avec la population.
Une réforme du langage policier
Lors de la session des « Mercredis de la police » du 29 janvier 2025, une plateforme d’échange et de sensibilisation, le DG de la police a mis l’accent sur l’importance des mots employés par les forces de l’ordre. Il a invité à bannir certains termes perçus comme offensants, notamment « minable » ou « dégage », qui peuvent engendrer des tensions inutiles entre les agents et les citoyens.
Mame Seydou Ndour a reconnu que certains mots sont profondément ancrés dans la culture militaire et policière, mais il a souligné la nécessité d’adapter le langage en fonction du contexte civil.
« Un langage trop direct ou autoritaire peut être mal interprété en dehors du cadre militaire. Nous devons être exemplaires dans notre façon de parler aux populations », a-t-il déclaré.
Un engagement pour une police plus proche des citoyens
Le Directeur général a affiché une posture d’ouverture, affirmant que la police est prête à évoluer pour améliorer ses relations avec la population.
« Nous sommes ouverts, c’est notre nouvelle manière de faire… Nous allons apprendre, nous avons pris note et, en toute humilité, nous allons changer ce qu’il faut changer », a-t-il affirmé.
Il a également partagé son propre vécu, expliquant que son éducation militaire lui a inculqué des termes qui, bien que naturels pour lui, peuvent être mal perçus par d’autres. Il a insisté sur le fait que le mot « dégage », par exemple, n’a pas la même connotation au sein des forces de l’ordre, où il peut même désigner une action musicale collective.
Une volonté d’instaurer le dialogue
Cette initiative s’inscrit dans une volonté de renforcer la confiance entre la police et les citoyens à travers une meilleure communication. En adoptant un langage plus respectueux, les forces de l’ordre espèrent réduire les tensions et favoriser une relation plus apaisée avec la population.
La réforme du langage policier pourrait ainsi marquer un tournant vers une police plus humaine et plus proche des préoccupations des citoyens, dans un contexte où la confiance entre les forces de l’ordre et la population est un enjeu majeur de stabilité sociale.