Les plus récents

Révélations explosives : 5 bombes financières entre les mains du Pôle financier

L’Observateur a dévoilé le contenu explosif du référé de la Cour des comptes sur la gestion des finances publiques entre 2019 et 2024. Cinq dossiers aux montants faramineux ont été transmis au Pôle national de lutte contre la délinquance économique et financière (PIF), révélant des manquements graves dans la gestion des ressources de l’État. Tour d’horizon.

1. 114,4 milliards de FCFA évaporés dans le Sukuk Sogepa

Le premier scandale concerne un emprunt obligataire de 114,4 milliards de FCFA mobilisé via le Sukuk Sogepa. Selon les magistrats financiers, aucune traçabilité budgétaire n’a été établie. Pire encore, les ordres de virement ne portent pas la signature du ministre des Finances, et aucun dossier d’ouverture de compte n’existe. Une gestion opaque aux allures de détournement organisé.

2. 141 milliards en dépôts à terme non reversés au Trésor

La Cour des comptes pointe également des dépôts à terme totalisant 141,087 milliards de FCFA qui n’ont pas été reversés dans les caisses du Trésor public. Ces fonds, censés être intégrés dans les comptes de l’État, restent hors du circuit officiel. Une infraction grave au principe de l’unicité de caisse.

3. 80 milliards d’un emprunt international introuvables

Troisième dossier : un emprunt contracté auprès de Business IB Banque Togo et IB Banque Burkina. Sur les montants mobilisés, 80,04 milliards de FCFA n’ont jamais été enregistrés dans les livres du Trésor. Là encore, l’absence de traçabilité soulève des interrogations sur l’usage réel de ces ressources.

4. 576 milliards en certificats obligataires après la présidentielle

Autre point sensible : 576 milliards de FCFA en certificats nominatifs d’obligations émis dans des conditions troubles. L’entreprise Lansai Auto Suarl est citée dans ce dossier, avec des signatures datées après l’élection présidentielle du 24 mars 2024. Un timing suspect, qui alimente les soupçons de manipulation post-électorale des finances publiques.

5. Des conventions douteuses avec des sociétés privées

Le cinquième dossier concerne des conventions dites de substitution impliquant des milliards de FCFA et une série de sociétés privées : Dermond Oil and Gaz, Immoland, Motors Land Sarl, Computer Land, Carrefour Automobile, Sored-Mines SA, entre autres. Ces montages contractuels, souvent flous, sont suspectés d’avoir facilité des opérations de détournement à grande échelle.

Le PIF entre en action

Ces cinq affaires ont été transmises au Pôle financier, qui pourrait engager des poursuites pour détournement de deniers publics, faux, usage de faux, et blanchiment d’argent. La justice s’apprête à ouvrir des enquêtes, avec à la clé de possibles inculpations visant d’anciens hauts responsables.

Alors que l’opinion réclame transparence et reddition des comptes, cette série de révélations jette une lumière crue sur les dérives de gouvernance des dernières années. L’État pourrait être amené à recouvrer des sommes colossales si les procédures judiciaires aboutissent.

Latest Posts

spot_imgspot_img

A lire aussi

NEWSLETTER

Ne ratez pas nos novelles, inscrivez-vous à la lettre d'information electronique.