Suite à l’élimination des Lions Indomptables en huitièmes de finale de la CAN 2023 en Côte d’Ivoire, le Cameroun se prépare à une transformation majeure. Une ère où Samuel Eto’o verra ses pouvoirs diminués par l’exécutif camerounais, le président Paul Biya prenant lui-même les rênes de la situation.
Après avoir arraché miraculeusement la troisième place face au Burkina Faso en 2022 à domicile et avoir obtenu une qualification laborieuse en 2024 en Côte d’Ivoire, suivie de l’élimination contre le Nigeria voisin, le Cameroun a perdu de son élan sur le continent. Bien qu’il demeure la deuxième nation la plus titrée en Coupe d’Afrique des Nations avec cinq titres, juste derrière l’Égypte et ses sept couronnes. Cependant, au sommet de l’État, l’heure n’est plus à la nostalgie mais à la recherche de nouveaux succès pour les Lions Indomptables. Une ambition qui semble difficile à réaliser sous la gouvernance de Samuel Eto’o, poussant ainsi le pouvoir central à reprendre les rênes.
Pour une nation qui aspirait à une sixième étoile en se rendant en Côte d’Ivoire, l’élimination en huitièmes de finale est clairement un échec retentissant. Les Lions Indomptables ont dû attendre la dernière journée des phases de groupes pour valider leur qualification pour le tour suivant de la CAN 2023. Depuis cette déconvenue en terre ivoirienne, plus aucune nouvelle ni de Rigobert Song, le sélectionneur, ni de Samuel Eto’o, le président influent de la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot). Selon Jeune Afrique, Rigobert Song, dont le contrat expire ce mercredi 28 février, risque de ne pas être reconduit à la tête de l’équipe nationale. Cette fois-ci, c’est le président Paul Biya lui-même qui supervisera le processus de sa succession, écartant ainsi progressivement Samuel Eto’o dont la gestion de la Fecafoot ne satisfait guère l’homme de 91 ans. Bien qu’ayant été l’un des plus grands soutiens d’Eto’o pour son accession à la présidence de la Fecafoot, Paul Biya semble désormais réduire progressivement son influence sur les décisions majeures concernant l’avenir du football camerounais. Un changement significatif à un an seulement de la fin du mandat de Samuel Eto’o à la tête de la Fédération.