Les plus récents

Sénégal 🇸🇳 766 milliards engloutis, mais les inondations demeurent, l’UPS s’indigne ! par Bougar Diouf

Chaque année, aux premières pluies, le même scénario macabre se répète; des quartiers submergés, des familles déplacées, des enfants pataugeant dans les eaux stagnantes, des maisons effondrées, des vies brisées. L’eau, au lieu d’être source de vie, devient synonyme de drame, de misère et de désespoir.

Pourtant, le 19 septembre 2012, sous le Magistère de Macky SALL, l’État du Sénégal lançait en grande pompe un Plan décennal de lutte contre les inondations (2012-2022), doté d’une enveloppe colossale de 766 milliards de FCFA. L’ambition affichée était claire : mettre un terme définitif aux inondations. À l’époque, le ministre des Collectivités locales, M. Oumar Gueye, promettait aux Sénégalais que ce fléau appartiendrait bientôt au passé.

Douze ans plus tard, la situation n’a pas changé. Elle s’est même aggravée.

Un plan englouti, des milliards disparus
Un rapport parlementaire accablant existe déjà et fait état d’irrégularités massives, d’opacité dans la gestion et d’un détournement manifeste des objectifs initiaux.

Au lieu des infrastructures structurantes promises; bassins de rétention, canaux de drainage, stations de pompage modernes; le peuple sénégalais a eu droit à des chantiers inachevés, des ouvrages sous-dimensionnés, et une pluie de promesses jamais tenues.

Pendant ce temps, les milliards se sont évaporés dans les méandres d’une administration minée par la corruption et la mauvaise gouvernance.

Quatre ministres, une même faillite

Entre 2012 et 2024, quatre ministres se sont succédé à la tête du département en charge de l’eau et de l’assainissement :
• Oumar Gueye (2012-2013) : lancement du plan, promesse non tenue de mettre fin aux inondations.
• Pape Diouf (2013-2014) : continuité administrative sans résultats tangibles.
• Mansour Faye (2014-2019) : période charnière, marquée par des soupçons persistants de surfacturation et de mauvaise gestion.
• Serigne Mbaye Thiam Baicham (2019-2024) : héritier d’un fiasco, incapable de le corriger.

Ces ministres, chacun à son niveau, portent une responsabilité politique et morale. Ils doivent aujourd’hui des explications claires au peuple sénégalais et à l’histoire.

La question essentielle : où sont passés les 766 milliards ?
• Ont-ils été intégralement décaissés ?
• Quelle part a réellement servi à financer des infrastructures utiles ?
• Combien a été dilapidé dans des surfacturations, des contrats douteux et des intérêts particuliers ?

Tant que ces questions ne trouveront pas de réponses, le Sénégal vivra avec une plaie béante : celle de la trahison d’un peuple par ses dirigeants.

Un scandale d’État, une honte nationale

Les inondations ne sont pas une fatalité. Des pays comparables au Sénégal ont réussi à les contenir grâce à une planification sérieuse, une transparence dans l’exécution et une redevabilité constante.
Chez nous, c’est l’inverse : la souffrance des plus pauvres a été transformée en business politique. On pleure avec eux devant les caméras, puis on détourne leurs milliards dans les coulisses.

Chaque maison inondée, chaque vie emportée, chaque enfant malade à cause des eaux stagnantes est le symbole d’un mensonge d’État.

L’heure de la vérité et des comptes

Face à cette situation, nous membres de l’Union des PANAFRICANISTES Sénégalais exigeons :
I. La création immédiate d’une commission d’enquête indépendante, nationale et internationale, pour auditer l’utilisation des 766 milliards.
II. La reddition de comptes publique des ministres concernés, chacun devant répondre de sa gestion.
III. L’ouverture de poursuites judiciaires contre tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à détourner ces fonds.
IV. Un plan d’urgence transparent, construit sur la base d’une expertise indépendante, pour enfin protéger durablement les Sénégalais contre les inondations.

Ne pas oublier, ne plus pardonner; le peuple sénégalais n’oubliera pas. Les sinistrés n’oublieront pas. L’histoire n’oubliera pas.
La souffrance causée par les inondations n’est pas une simple conséquence des pluies. Elle est le produit d’un système de prédation où les milliards s’évaporent, mais où la misère reste, année après année.

766 milliards ont disparu. Pas la mémoire du peuple. Pas son exigence de justice. Pas son droit à la dignité.

Il est temps de briser le mur du silence. Il est temps de rendre des comptes

Vive l’État de droit 🇸🇳
Vive la République 🇸🇳
Vive la Nation 🇸🇳

M. Bougar DIOUF
PRESIDENT DE L’UPS
DIOMAYEPRESIDENT

Latest Posts

spot_imgspot_img

A lire aussi

NEWSLETTER

Ne ratez pas nos novelles, inscrivez-vous à la lettre d'information electronique.