Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a entamé ce mercredi 9 juillet une visite de trois jours aux États-Unis, aux côtés de ses homologues du Libéria, du Gabon, de la Mauritanie et de la Guinée-Bissau. Ce sommet inédit, marqué par un dialogue de haut niveau et un déjeuner de travail avec le président américain Donald Trump, vise à renforcer les partenariats stratégiques, notamment autour des ressources naturelles.
Deux enjeux majeurs dominent l’agenda du président Faye : la dette publique et la question migratoire. Avec une dette estimée à 111,4 % du PIB, le Sénégal espère obtenir le soutien de Washington pour débloquer un prêt du FMI de 1,8 milliard de dollars, suspendu depuis plus d’un an.
Autre dossier sensible : la menace d’un nouveau « travel ban » visant le Sénégal, après l’interception de plus de 20 000 ressortissants à la frontière américano-mexicaine en 2024. Le chef de l’État entend plaider pour la préservation des liens avec la diaspora, dont les transferts dépassent l’aide publique au développement.
Ce sommet offre aussi à Washington l’occasion de renforcer son influence face à la Chine et à la Russie en Afrique, en échange de partenariats sécuritaires et économiques. Les dirigeants africains, quant à eux, espèrent faire entendre leur voix sur les grandes priorités du continent.