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Thierno Bocoum critique la gestion politique des surfacturations par le gouvernement Sonko

🔍 Une déclaration qui soulève des inquiétudes sur l’État de droit

Le président du mouvement AGIR, Thierno Bocoum, a vivement réagi sur sa page Facebook aux propos récents du Premier ministre Ousmane Sonko, qui affirmait que plus de 150 milliards de FCFA ont été récupérés par l’État à travers la renégociation de marchés publics entachés de surfacturations.

Pour Bocoum, loin d’être une victoire contre la corruption, cette approche révèle un détournement inquiétant des mécanismes judiciaires au profit d’un traitement purement politique.

⚖️ “On ne récupère pas une infraction. On la juge”

Thierno Bocoum s’appuie sur des textes de loi pour étayer sa position :

  • Article 32 du Code de procĂ©dure pĂ©nale : toute autoritĂ© informĂ©e d’un dĂ©lit a l’obligation de saisir le procureur.
  • Article 135 du Code pĂ©nal : les dĂ©tournements ou dissimulations de fonds publics sont punis de 5 Ă  10 ans d’emprisonnement.

Dès lors, selon lui, le Premier ministre était légalement tenu de transmettre ces informations à la justice. Le fait d’avoir opté pour des règlements internes — via avenants ou compensations — revient à entraver volontairement une procédure judiciaire pourtant imposée par la loi.

🚨 Une justice à deux vitesses ?

Bocoum établit une comparaison qui interpelle :

« Deux Sénégalais sont aujourd’hui en prison pour des faits supposés, pendant que d’autres, cités publiquement pour des faits avérés selon le Premier ministre lui-même, ne sont ni inquiétés ni poursuivis. »

Il cite :

  • Mansour Faye, ancien ministre, en dĂ©tention malgrĂ© une proposition de caution.
  • Tahirou Sarr, entrepreneur sĂ©nĂ©galais poursuivi pour 125 milliards FCFA, qui a proposĂ© une caution de 400 milliards FCFA, mais reste incarcĂ©rĂ©.

Pendant ce temps, d’autres prestataires ayant surfacturé continueraient, selon Bocoum, à travailler avec l’État sans subir aucune enquête judiciaire.

🛑 Lutter contre l’impunité… sans contourner la justice

Pour Thierno Bocoum, cette affaire illustre une incohérence majeure entre les discours de rupture et la pratique gouvernementale actuelle.

« Ce que la loi considère comme un crime économique, le gouvernement l’a transformé en occasion de redressement technique. »

Il conclut avec une formule percutante :

« Si Ousmane Sonko veut réellement tourner la page de l’impunité, il devra commencer par ne pas en écrire une nouvelle. »

📌 En résumé

Thierno Bocoum appelle à une application rigoureuse et équitable du droit, loin des règlements politiques internes. Une manière de rappeler que l’État de droit ne peut être à géométrie variable, surtout dans un pays où la justice est au cœur des attentes citoyennes.

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