Moustapha Diakhaté, ancien président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (BBY), a été déféré ce lundi matin devant le tribunal des flagrants délits de Dakar, poursuivi pour offense au chef de l’État. Mais loin d’adopter une posture défensive, l’ex-parlementaire a livré une déclaration offensive, interpellant directement le ministère public.
Face au juge, Moustapha Diakhaté n’a pas caché son étonnement :
« Quand l’enquêteur a commencé à m’interroger, j’avais honte parce que je pensais qu’on allait me poursuivre pour des faits plus sérieux. »
Il a ensuite mis en cause ce qu’il qualifie de deux poids deux mesures, en évoquant une déclaration de l’opposant Ousmane Sonko.
« Ce même procureur n’a pas eu le temps de poursuivre Ousmane Sonko lorsqu’il a appelé Bassirou Diomaye Faye de Serigne Ngoundou », a-t-il lancé, précisant que cette expression signifie “faux marabout, celui qui ne dit pas la vérité”.
Pour l’ancien député, cette affaire révèle un traitement judiciaire partial, où la liberté d’expression devient un délit pour certains, et non pour d’autres.
Le verdict du tribunal est attendu le 02 juillet prochain.